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NOUVELLE FLORE

DES

ENVIRONS DE PARIS.

DE L'IMPRIMERIE DE L.-T. CELLOX.

5'S'ir/

NOUVELLE FLORE

DES

ENVIRONS DE PARIS,

SUIVANT LA MÉTHODE NATURELLE,

Avec l’indication des vertus des plantes usite'es en médecine ,

PAR F. V. MÉRAT,

DOCTEUR EN MÉDECINE , MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ DE LA FACULTÉ DE MEDECINE DE PARIS , etc. , etc.

DEUXIÈME ÉDITION.

TOME PREMIER CONTENANT LA CRYPTOGAMIE.

A PARIS,

chez MEQUIGNON-M ARVIS , libraire,

KUE DE I, 'ÉCOLE DE MEDECINE, 3.

I (S 2 I .

partira d’une base connue , qu’on aura un point de départ fixe. On fera mieux par la suite; le désavantage de ces sortes de travaux est d’ouvrir la carrière.

Le recueil cryplogamique que je présente m’a coûte cependant beaucoup de peines; j’ai vérifié minutieuse- ment toutes les plantes qui y sont décrites, les figures qui les représentent, et les descriptions des auteurs ori- ginaux, toutes les fois que cela m’a été possible. Lors- que je n’ai pu voir par moi-même, j’ai laissé les choses dans l’étal je les ai trouvées, dans la crainte d’ajou- ter de la confusion, et d’embrouiller une matière déjà parfois fort trouble. Je me suis aidé dans mon travail du Botanicon de Vaillant, le seul ouvrage sur les plantes de nos environs , on trouve de bons renseignements sur la cryptogamie de Paris. La Flore française de M. Decandolle m’a aussi été d’un très- grand secours; j’ai même suivi, autant que possible, cet ouvrage, afin qu’on puisse s’y retrouver pour des des- criptions plus détaillées, ou une synonymie plus étendue. Ceux qui lisent avec soin verront pourtant que j’ai eu l’occasion d’ajouter ou de rectifiei des carartères qui m’ont paru plus appropriés aux plantes, et que lors- que nous nous servons d’expressions semblables, c'est le plus souvent que nous les avons puisées aux mêmes sources. Les meilleurs auteurs m’ont d’ailleurs servi de guide, tels que Bulliard, mon parent, Acharius, Dil- len , Hedwig, Bridel , Palisot de Beauvois , etc., etc.

MM. Léman, Gay, Villermé , Havel, Godefroid, De 1. eus, etc. , m’ont communiqué des cryptogames re- cueillies clans nos environs; M. Godefroid a même eu la complaisance de m’aider dans quelques-uns des tra- vaux préparatoires nécessaires pour l’édification de cette partie de la Flore. Son départ, comme naturaliste du

( ni )

gouvernement, m’a privé (les secours plus nombreux qu’il eût pu me prêter, et que le peu de temps que la pratique de la médecine me laisse, m’eùl rendus infini- ment utiles. Je m’empresse de témoigner à tous ces messieurs ma parfaite reconnaissance pour les obli- gations dont je leur suis redevable.

Les botanistes et les élèves ont réclamé un format portatif, ce qui ne pouvait avoir lieu qu en se sei- vant d’un caractère très-fin; M. Méquignon, mon libraire, empressé de se rendre aux vœux du l u‘>lir , a consenti à publier en nompareille, et formai in-' 8, les deux volumes qui vont composer désormais la Flore parisienne , et dont le premier contient la cryptogamie, tous les deux pourront être reliés en un seul au besoin. Les dépenses qu’entraîne une impression aussi diffi cile, et qui renchérissent nécessairement cette seconde édition, seront bien compensées par la facilité de metüe dans sa poche un ouvrage qui eût exigé deux ou trois gros volumes in-8, si on eût employé un caractère ordi- naire. La beauté du caractère et celle du papier ren- dront d’ailleurs cet ouvrage recommandable aux ama- teurs de typographie.

ERRATA

Fautes essentielles à corriger.

Page 36, ligne 36, cylindriques et lamelleuses; lisez ou la melleuses.

Page i45, ligne 45, hiférieurement ; lisez inte'rieurement. Page i54, ligne 18, verruratia; lisez verrucaria.

Page 170, ligne 45, rizocarpon ; lisez rhizocarpon.

Page ici., ligne i5, 2' colonne, albozo-narius ; lisez ALBO ZONARIUS.

Nota. Partout l’imprimeur a mis talle ; lisez thalle.

/

NOUVELLE FLORE

DES

ENVIRONS DE PARIS.

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PREMIÈRE PARTIE.

PREMIÈRE DIVISION DES VEGETAUX.

PLANTES ACOTA LÉDONES. ( Cryptogamie de Linnêe.)

Cette division renferme des êtres fort disparates, dont l’ori- gine végétale est même litigieuse pour plusieurs d’entre eux Les plantes qui la composent sont celluleuses, formées par une sub- stance homogène, dépourvues de vraies racines, de vaisseaux propres, et de pores corticaux; elfes ne se repro.luisent pas par des sexes distincts, comme dans les autres divisions du règne végétal, mais par des grains ou gonfles, dont la structure est peu connue, dépourvus de cotylédons et probablement de téguments , et variables dans chaque famille. Cette division du régné végéta contient deux classes ; les plantes acotyledones sans leimles , et les acotyledones Joliacees.

Observation. La majeure partie de ces végétaux exige de fortes loupes ou meme le microscope, pour être reconnue surtout dans les organes de la reproduction (i).

(U Dans la méthode naturelle de Jussieu , la classe première se rotn- pose de toutes les plantes acotyledones ; comme leur nombre «1

SWïïï,’ •lAUrXrÆ-;;î,x* “ü’" ;,,ri'asst W»>"bTmemeîi moi! doues par M. le professer' D^fon&ne's

( )

CLASSE PREMIÈR E.

ACOTYLÉDONES NON FOLIÉES.

TABLEAU DES FAMILLES DE LA CLASSE PREMIÈRE.

i” ALGUES. Plantes celluleuses, ordinairement vertes, mem- braneuses ou filamenteuses, dont les cellules renferment les gongyles. Elles habitent les eaux et y flottent souvent.

2” CHAMPIGNONS. Plantes mucilagineuses , fongueuses ou subé- reuses , privées de couleur verle, croissant sur la terre, les feuilles, les vieux arbres ou le bois mort, et dont les gongyles sont à nu sur une de leurs surfaces.

LYCOPERDONÊES. Plantes fongueuses ou mucilagineuses, de forme pustuleuse ou globuleuse, dont les gongyles sont renfermés dans des peridium placés sous ou sur l'é- piderme des végétaux (quelquefois à nu sous cette mem- brane), ou croissant sur la terre, qui se déchirent à leur maturité pour laisser sortir ces gongyles sous forme de poussière.

[o TUBERCULAIRES. Plantes tuberculeuses, charnues ou dures, arrondies, non pulvérulentes, ne s’ouvrant pas, conte- nant à l’intérieur une substance veinée ou sans veines, qui renferme les organes, encore peu connus, de la re- production.

HYPOXYLONS. Plantes subéreuses, coriaces ou cornées, ordi- nairement noires, contenant des peridium posés ou en- châssés sur un support droit ou étalé, solide, filamenteux ou pulvérulent; ces peridium s’ouvrent au sommet et un pore ou une fente, et laissent sortir une pulpe muci- lagineuse contenant les gongyles.

C> LICHENÉES. Plantes étalées ou droites, coriaces, crustacée ou grenues, ordinairement sèches et opaques, raremem ; gélatineuses > portant des cupules tuberculeuses ou ei \ écusson , membraneuses ou charnues , contenant les gon gyles qui restent adhérents.

FAMILLE PREMIÈRE.

LES ALGUES, algœ.

Plantes de contexture celluleuse, vivant dans 1 eau ou 1 hu midité , formées de filaments simples ou cloisonnes , ou de niera branes homogènes traversées par des nervures celluleuses ; le algues, dont on ne connaît pas les organes sexuels du plus gran, nombre, se reproduisent par une division de leurs parties, ot des gongyles renfermés dans des tubercules externes ou internes Ces plantes sont de couleur verdâtre ou rougeâtre; les première émettent du gaz oxygène lorsqu elles sont sous 1 eau , pcn n Faction solaire.

\

-j- Algues membraneuses .

Enveloppe verdâtre, contenant une laquelle on distingue des filaments arti-

naturalistes pensent que ce sont des

NOSTOCII. Vaucher. masse gélatineuse dans cule's et globuleux.

Observation. Plusieurs polypiers.

1. N. COMMUNE. Vaucher, Conferve , p. 223, t. 16, f. 1; tremella Aostoch, Linné, spec. p. 162.5. Nosloch Gelée verdâ- tre d’abord arrondie . puis lobu leuse , irrégulière, plissée, pré sentant à l’intérieur des filets dont le dernier article est renflé. Se trouve communément sur la terre après les pluies; on ne l’aperçoit pas dans les séche- resses , parce qu’elle est réduite à une membrane très-mince, qui reprend sa forme première lorsqu'on 1 humecte.

Cet te substance avait été louée contre le cancer , mais on s’est convaincu quelle était absolu- ment inerte.

2. N. coriaceum. Vauch. Conferve, p. 226, t. 16, f. 4- Membrane extérieure coriace, crépue, d’un brun jaune, ù lobes arrondis , comme folia- cés ; gelre composée de filaments recourbés, à articles peu visi- bles. Croît sur la terre humide des marécages.

3. N. RICHENOÏDES. Vauch. Conferve, p. 227, t. 16, f . 5 ; Vaillant, bot. p. 144. Expan- sion foliacée, crépue, noirâtre, ayant sa superficie couverte de

rains noirs, qui paraissent être es sommets des filets de l’in- térieur. Commun sur les arbres et les pierres après les pluies.

b. N. vesicaiuum. Decan- dolle. Flore française , n" 4; tremella vesicaria , Bulliaru,

Champignons, p. 224, t. 4-7> f. 3. Bourse vésiculaire, carti- lagineuse, un peu inégale, ver- dâtre ou ro ussa tre , contenant un suc visqueux, se crevant, se ridant, et restant ensuite fixée an sol par une racine laté- rale. où elle ressemble à une ves- sie vide Croît sur les terres tau- gcuses , au printemps et en au- tomne. Rare.

5. N. laciniatum. Dec. FL fr. 5 ; tremella laciniata ; Bull. Champ, p. 22(1, t. 40!C f. 1 Petite , d'un vert bleuâtre , cartilagineuse, crépue, ramas- sée en gazon, à bords profondé- ment découpés. Croît surla terre et les mousses humides.

6. N. sphæricum. Vauch. Conferve, p. 223, t. 1G, f. 2; ulva granulala, L. spec. p. 1 633 . Crains sphériques, distincts ou réunis , qui contiennent eux- mêmes d’autres grains qui pré- sentent au microscope des fila- ments articulés. Croît sur la terre humide, elle se conserve pendant les sécheresses.

7. N. VERRUCOSUM. Vauch. Conf. p. 225, t. îG, f. 3; tremella verrucosa , L. spec. p. 162,5. Solide, arrondie, tu- berculeuse, d'un vert foncé; la membrane crève à l’entrée de l’hiver, et laisse sortir une ge- lée composée de filaments à an- neaux peu visibles, mais dont, le dernier est plus gros. Croît attachée aux pierres daus l’eau,

(4 )

RIVULARIA. Roth. Membrane lobée, un peu cartilagineuse, revêtue extérieurement d’un euduit gélatineux , ne contenant à l’intérieur ni gelée, ni filaments.

i. n tubulosa. Dec. Fl. fv. 8 ; ulva getatinosa ; Vauch. Conf. p. 244, t. 17,!. 2. Membrane ressemblant au Irai des grenouilles, d'un vert clair, formée de tubes sim- ples, renflés, crépus à l’extré- mité, flottant au printemps sur les petits ruisseaux, ou s’éle- vant plus souvent du fond de l’eau sous la forme d’un tube cylindrique, terminé par une espèce de tête.

2. R. FETIDA. Dec. Fl. fr. n“ 9 ; ulva fetida. Vauch. Conf. p. 244 , t. 17 , f. 3. Membrane qui, 4 l’œil, paraît analogue à une conferve , for- mée de tubes transparents, ra- meux , fétides , minces , d’un vert noirâtre. Croît adhérente aux pierres des petits ruisseaux , pendant tous les mois de l’an- née.

ULVA. Lin. Membrane à grains ou gongyles placés sous l’épi- derme, sans conduit qui y aboutisse, et ne sortant que par la destruction de cet épiderme.

* Espèces à membrane étalées.

1. U. MINIMA. Vauch. Conf. p. 243, t. 17, f. 1. Petite, pres- que globuleuse, d’un vert foncé. Croît attachée aux pierres dans les ruisseaux; commune au prin- temps; Vaucher l’a représentée sur une branche morte.

2. U. T E R R E S TR IS. Rolll. Cat. 1, p. 211 ; Dill. Musc. I. 10, f. 12. Plissée, crépue, for- mant des plaques foliacées, ar- rondies, irrégulières, d’un pouce environ de diamètre, à lobes nombreux , d’un vert clair , point gélatineux , et parsemés

à leur surface de rides saillantes. Croît sur la terre humide des allées ombragées des jardins , elles forment des plaques de plusieurs pieds d’étendue.

3. t). Æ THE RE A. Poiret. Encycl botanique , t. 8, p. 173. Expansion membraneuse , d’un 1 à trois pouces de diamètre, ar- rondie, relevée çà et en plis inégaux et écartés , un peu vis- queuse , d'un vert foncé. Croît sur la terre humide , à Ba- gneux , etc.

** Espèces A membrane tubuleuse.

4. U. IN TEST IN ALI S. Lin. spec. p. i632; Dill. Musc. t. 9, j. 7. Boyau de chat-tube très- long, grêle d’abord , grossissant et se renflant comme un intes- tin , mais inégalement, ver- dâtre, jaunissant ensuite, si nueuxet rempli de bulles d’air. Croît dans les eaux , il flotte quelquefois; commun dans la ri- vière des Gobelins , etc., été.

5. t). confervoïdes. Lin. Spec. ifi32.

Vnr. B. /nfr'îcaîar.Thuill. inéd. Tubes simples, plus ou moins rameux, mêlés, d’abord fila- menteux , se renflant jusqu’à acquérir le volume d'une plume de corbeau , mais également et non irrégulièrement comme l'espèce precedente, d’une belle couleur verte , se chargeant ,

en viP^lissanl, d une p°ussiere toute couverte. Se trouve dans grisâtre, qui la rend comme tu- les ruisseaux ; celui de Genlillv ^ dérouleuse. La variété en est en contient quelquefois. ^

++ Algues filamenteuses , articulées.

^S'CILI;ATr)|UA- Vanch. Tubes toujours simples, cloisonnes a oges plus larges que longues, remplies en entier dune ma’ tiere verte, entoures d'une espèce de feutrage, susceptibles d’un

ncrstcÆr' ■* -• «

Observation. ^ plantes forment des tapis verts très-courts dans de I eau. Ce sont des espèces de conferves microsconirmes lui rayonnent autour des corps sur lesquels elles sont fixées.

i. O. PRINCEPS. Vaurh. Confi p. iqo, t. ia, f. 2. Filaments verts, dont le diamètre est la moitié' de celui d’un cheveu, a anneaux cinq fois pins longs que larges, dont l’extrémité su- périeure est amincie, et l’infé- rieure terminée par un appen-

dice Nage sur les eaux tran- quilles des étangs, mares, etc Nous avons probablement plu- sieurs autres espèces de ce genre dans nos environs , mais celle-ci est la seule dont je sois assez certain pour la placer ici.

plantes. 1 détachent pour produire de nouvelles

cwntTiïZAnrl*™*. S°n'- ri^’ d’u" aspect corné, en séchant. Elles croissent C(il!^|UL marécageux , et noircissent nent pas de subsUncè verte " ““ V'V“’ el ne

t. L. incprvata. Bory-Saint- Vincent, Annales du Muséum t- 12 , p. 181 , t. 2i , f. r , chan- tran.ua lorulosa, Dec. Fl.fr •> 117, Exc. syn. de Vaillant', filaments au nombre de 6'-3o partant d’une petite plaque appliquée sur des corps durs longs d’un à deux pouces , cour- tes du meme côté, d'un vert brunâtre ou rougeâtre, obs- cur ou livide, d’un diamètre assez fort, ;i articulations ovoï- des amincies à leur point de

eau!<d<ti ' àe l,rouve dans les eaux lies-rapides.

2. L. CORALLINA. Bory. loc. cil,

p. io3 , pl. 21 , f. 2; chantransia Jhwiati/is, Dec. Fl. f, . 1 18 eonferya Jluviatitis , Lin. snec.

, J ( (lUl a confondu cette plante avec la précédente ) ; Va.ll. Bot. t. 4, f. 5. Elle part dune plaque cartilagineuse, en un grand nombre de filaments termes, élastiques, d'un brun brunâtre , un peu courbés à leur base, pales et plus droits dans Je leste de leur étendue, longs de quatre à sept pouces, sim- ples ou jetant quelques ra- meaux ou dichotomes vers leur nulieu , à entre-nœuds oblongs, renllcs a leur point de contact , duu diamètre égal à un fort

crin . s’encroûtant dans leur vieillesse, de manière à deve- nir méconnaissables. Très-fre- ijuenle sur les pierres, les pi- quets toujours couverts d’eau, près des moulins , des écluses , etc.

3, l. NODULOSA. Draparnaud, incilit , chantransia dichotoma, Dec. Fl. Jr. n” 119. Filaments dichotonies, d'un vert noirâtre, dont les articles sont en cônes renversés. Croit sur les pieu es et les plantes dans les ruisseaux.

4- L. B ATR A CH O S PE RM A.

Bory , 1. c , p. 188.

Var. A. Sctacea , t. 2? ,1. S, chantransia alra , Dec. il.Jr. 100 ( Excl. syn. dillen ).

Vnr.ü. Lapillina , t. 22, 1. 4-

Touffes de filaments fins, très- flexibles , élégamment ramifiés , un peu gélatineux au tact , a articles allonges, en cônes ren- versés, chacun d'eux s’implan- tant au milieu de la base du cône suivant , de couleur noire , opa- que. La variété A a les filaments longs de six à huit lignes ; ils eu ont jusqu’il dix- huit dans la variété B. Cette elegante es- pèce se trouve dans presque toutes les lontaines pures et peu agitées de toute la France.

CHANTBANSIA. Dec. Filaments Çjo'sonnés mant dans chaque article une qui en sortent, ou qui y germent quelquelois.

Observation. Ces grains, visibles à ; la loupe. distinguent facilement ce genre des precedents et des suivants

c. glomerata. Dec. Fl. fr. 121 : conferva glome- ratn , L. spec. i637; Polyspcr- ma ctomerata , Vauch. ConJ. P. 09, t. 10, r. 4 «t 5. Touffes épaisses de filaments tres-ra- nieux , d'un beau vert, a articles oblongs , renflés dans le milieu, et contenant des grains nom- breux. Croit sur les pierres dans l’eau courante , elle lorme des tapis verts toute l'année qui acquièrent jusqu’à un pied d é- tendue. Elle vient aussi sous les bateaux. C’est la plus commune du genre.

2. c. RIVULARIS. Dec. Fl. fr. T2"> ; conferva rivularis, L. spec. iG33 ; proliféra rivularis , Vauch. Conf. p. 129- *• '■

Très-longs filaments, rudes an toucher, verts, renfles çà et la, à articles trois lois plus longs que larges. Cette plante est na-

geante à la surface des ruisseaux, elle s'entortille autour des corps qu elle rencontre. On peut en faire du papier.

3. c. crispa. Dec. Fl. Jr. n* 123 ; proliféra crispa, Vauch. Conf. p. i3o, t. 14, l a. Fila- ments presque feutres, d un vert foncé. .1 rejets subulés. Se trouve avec la précédente ., dont elle n'est peut-être qu’une variété, flottante sur les eaux.

r. c. vesicatA. Dec. Fl. fr. 124 ; proliféra vesicata, Vauch. Conf. p. i3a, t M-

Filaments extrêmement lins , d'un vert glauque , deS

petits flocons , a articles deux fois plus longs que larges , o buleux , d’ou partent souve des rejets. Croit parasite s ir le. tiges et les feuilles des piaule, aquatiques.

( 7 )

CONFERVA. Lin. Filaments simples, cloisonnés, sans fubev cules ni éminences fructifères, contenant entre les cloisons une matière verte, disposée en spirale, en étoile ou éparse, s'accou- plant à une certaine époi|ue avec un autre filament, et y com- muniquant au moyen de tubercules creux qui poussent sur le milieu des loges, par lesquels passe la matière verte pour aller former dans la loge correspondante un globule, qui n en sort que par la destruction du tube lui-meme, pour reproduire une npuvelle plante.

Observation. Presque toutes les espèces de ce genre étaient confondues par Linnce dans sa C onfcrm onllosa. Elles habi- tent les eaux stagnantes, eL sont d'un vert jaune.

* Conf erres à spirales.

1. c. jugALis. Mull. Fl. clan. t. 883 ; conjngata princeps. Vauch. Conf. p. <>4 , t. 4 , I i et 3. Filaments très-allongés, rudes, lisses, à demi - frisés , relevés à l’extrémité hors de l’eau, à plusieurs spirales dans chaque loge , qui est un peu plus longue que large. Croît dans les étangs au printemps, puis à l’entrée de 1 hiver.

2. C. PORTICALIS. Mull. Nov. net. petrop. 3, p. go; conjn- p ata porlicalis , Vauch. Conf. p. 66 , t. 5 , 1. i. Filaments à loges plus longues du double

que leur largeur, renfermant trois séries de points disposés en spirales, imitant des portiques. Commune au printemps dans les eaux. C’est une des plus grandes espèces du genre.

3. c. inflata. Dec. Fl. fr . 2 , 128; conjngata injlata , Vauch. Conf. p. 68, t. à, I. 3. Filaments à loges trois fois plus longues que larges , contenant, trois spirales écartées, se ren- flant au moment de leur réu- nion, et contenant ensuite des globules ovoïdes. Croît dans les fossés d’eau, à la fin de l'hiver.

' * Conf erres à étoiles'.

4. C. GltAClLlS. Dec. Fl. fr. i3i ; conjngata gracilis , Vauch. Conf . p. 73, t. 6, f. 2. Filaments grêles, à loges quatre fois plus longues que larges, 1 em- plies de matière verte, d'abord eu étoiles peu distinctes, et après 1 accou plemcnt de globules sphé- riques. Croîtdans les fossés.

5. c. lutescens. Dec .Fl. fr., n” 1 3 2 ; conjngata Lite s cens , Vauch. Conf. p. 74, t. 0, f . 3 ; conf erra bnltosa , Lin. spec. 1 63/,. Filaments d'un aspect jau- nâtre et gros , à loges deux fois plus longues que larges , rem-

plies d’une matière en étoiles peu distinctes. Très-commune dans les fossés d’eau , elle retient l'air qui s'élève du fond , ce qui fait ramasser des bulles à sa surface.

6. c. DECUSSATA. Dec. Fl. fr. n" i33 ; conjngata decussata , Vauch. Conf. p. 76, t. 7, f. 3. Filaments à loges quatre fois plus longues que larges, à étoiles peu distinctes, fréquemment croisées lors de 1 accouplement. Croît dans les marais, elle est mélce avec d'autres es- pèces.

7- c. steluna. Mull. Nom, du double plus longues que lar- act. petrop. 3 , p. q3 ; conjn- ges , contenant des étoiles à six gala stellina , Vau ch. Conf. p. rayons. Croît dans les fossés 75, t. 7, f. 1. Filaments à loges d’eau tranquille.

**’ Conferves à tubes pleins de matière verte.

8. c. GENUFLEXA. Roth. Cat. a , P- >99; conjugata angulata, Vaucli. Conf. p. 79, t. 8, f. 1 et 9. Filaments jaunâtres , cou- dés , à loges trois fois plus lon- gues que larges, s’accouplant par le sommet des angles des coudes. Abondante dans les fos- sés , en lout temps, mêlée sou- vent avec la c. gr avilis.

10. c. floccosa. Dec. VI. fr. n" 140, proliféra Jloccosa, Vaucli. Conf. p. i3i , t. 14, f. 3. Filaments très-jgréles, ne s'accouplant pas , à loges aussi longues que larges , et conte- nant un globule dans chacune d’elles. Elle forme des flocons épais dans les eaux tranquilles ou vives.

9. C. SERPENTINA. Mull. Nov. ad. petrop. 3, t. 1, f. 8; con- jugata serpcntina f .nuh . Conf. p. 8r , t. 8, f. 10. Filaments roulés en spirales, à loges trois fois plus longues que larges, dont la matière verte, parsemée de points brillants, est renfer- mée dans un tube particu- lier. Croît dans les eaux stag- nantes.

11. C? LAN ATA. Thuill. Inédit. Groupes de filaments très-sim- ples , fort longs , glabres , égaux, noirs, exactement sem- blables à des cheveux très-fins , à articles allongés, mais en général difficiles à distinguer même avec une forte loupe. A été trouvée aux environs de Paris par M. Thuillier. Celte espèce est très-remarquable.

BATRACHOSPERMTTM. Roth. Filaments rameur , articulés, enduits à l’extérieur d'une matière visqueuse, ayant des rameaux en verticilles complets, parlant d’articles ovoides. Entre les rameaux, on observe des corpuscules , qui, en se séparant , for- ment de nouvelles plantes.

T. B. HELMINTOSA. Bory -Saint- Vincent. Ann. du Mus. t. 12, p. 3ili; Vaill. Bot. t. 7, f. 6. Fila- ments rameux, longs de deux oouces environ, fins, formant a pyramide, nus par le bas, à rameaux simples , presque pinnés , et verlicillés , compri- més , contigus. La plante est. d’un bleu verdâtre. Dans les fontaines, à Lagny.

2. B. ludibonda. Bory. loc.

cil . ; B. moniliformis , Vauch. Conf. p. 112 , t. n, 1. 1 et3 ; con- forma gelatinosa; L. Syst. p. 973. Masses en grains de cha- pelet, de couleur brune, for- mées de filaments en houppe, verlicillés autour de l'axe com- mun, articulés, terminés par un cil transparent. Croît dans les ruisseaux sur les pierres. C’est la plus commune de nos environs.

DRAPARNALDIA. Bory-Saint-Vincent . Tiges ou filaments cylindriques, à entre-nœuds .égaux, chargés de rameaux éga- lement cylindriques, parfois épars, le plus souvent réunis eu

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faisceaux irréguliers, très-rameux, point verlicilles , terminés par un prolongement transparent et ciliforme. Gemmes inconnus.

i. D. mutabilis Bory. Ann. du Mus. p. [\Oi , t. 35, F. 1 ; ba- trachospcrmum glonieratum, Vauch. Conf. p. 114, t. 12, f. 1 et 4- Filaments d'un vert intense, transparents, cloison- nés , à rameaux ramassés en houppe, terminés par un cil transparent. Croît eu hiver et au printemps, sur les pierres, dans les eaux courantes.

3. D. INTRICATA. N. batrachos- perrnum intricatum. Vauch. Conf. p. 117, t. îa, 1. 2 et 3. Mamelons arrondis, gélatineux , d’un beau vert , qu'on recon- naît au microscope être formés de filamentscloisonnés, rameux, terminés à chaque ramification par un cil transparent. Croît sur les corps fixes , à la source des petites fontaines.

2. D. HYPNOSA. Bory. 1. c, p. 4o5 , t. 35 , f. 2 ; batrachos- permum plumosum , Vauch. Conf. p. n3, t. 11, f- 2 et 4. Petites touffes à filaments cylindriques, cloisonnés, ra- meux, rapprochés de la tige, et dont les dernières divisions sont terminées par un cil trans- parent. Adhérente au fond de l’eau des fontaines.

4. D. FASCICULATA. N. Bct- trachospermum Jdsciculaluni , Vauch. Conf. p. ii(5 , t. i3,f. 1. Mamelons verts , gélatineux , composés (vus au microsc.) d'une multitude de filaments rappro- chés en faisceaux parallèles ; les extrémités rameuses sont ter- minées par un poil transparent. Croît sur les pierres dans les ruisseaux , à Montmorency, etc.

—J | Algues filamenteuses , non articulées.

THOREA. Bory - Saint Vincent. Tiges solides, extérieurement recouvertes de filets ciliformes , courts, fins, formant un duvet sur toutes les parties du végétal, jamais fascicules, ni articulés. Gemmes inconnus.

t. t. ramosissima. Bory. Ann. du Mus. t. 12, p. 128; batrachospermum hispidum , Dec. Fl. fr. n” 146; Conferva hispida; Thore. Mag. Encyct. an 5, p. 3q8, t 5. Filaments noirâtres, passant quelquefois’au violet par la dessiccation, d’a- bord simples, puis très-rameux;

rameaux garnis d’un duvet fin , très-visible à l’œil. Croît dans la Seine attaché aux bateaux , aux pieds des saules, à Argen- teuil, Neuilli, etc. Celle jolie espèce se distingue de toutes les cnnferves de nos environs , à ses ramifications ciliées.

VAUCHERIA. Dec. Filaments simples ou rameux, non cloi- sonnés, portant un ou plusieurs tubercules, qui, en se sépa- rant, deviennent les rudiments de nouvelles plantes, et sont accompagnés d'une pointe ou crochet.

Observation. Presque toutes les espèces de ce genre étaient confondues par Linnée , sous le nom de Conferva fonlinalis .

* Espèce d grains pédicules.

1. v. mult. cornis. Dec. Fl. cornis , Vauch. Conf. p. 33, t. jr. n" 148; ectosperma mulli- f. g. Filaments verts, allongés»

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laineux, à pédicules rameux, dont trois ou (|uatre divisions portent des grains . et les au- tres forment des crochets poin- tus et recourbés. Croit dans les eaux douces.

Filaments simples, d'un vert sale; pédicules trifides , dont deux divisions sont séminifères , et l’intermédiaire simple se ter- mine en pointe cornue. Croît dans les fossés d eau stagnante.

a. V. R ACEMOSA. Dec. Fl. Jr. n* 149 ; ectosperma racemosa , Vauch. ConJ. p. 3a, t. 3, 1. 8. Filaments verts , rameux , à pédicules à 3-7 divisions por- tant chacune un grain , ex- cepté la dernière qui se ter- mine par un filet crochu. Com- mune dans les fossés , au prin- temps.

3. V. cruciata. Dec. Fl. fr. n” iSo; ectosperma cruciata, Vauch. ConJ. p. 3o , t. a, 1. 6. Filaments verts peu rameux, à pédoncule trifide , dont deux latéraux séminifères s'écartent , tandis que celui du milieu , sté- rile , se subdivise en trois ra- meaux , dont deux sont opposés. Croit dans les eaux stagnantes.

4. v. gemiNATA. Dec. Fl fr. n” 1 5 1 ; ectosperma geminata, Vauch. ConJ'. p. 29, t. 2 , f. 5.

** Especes à

7. v. SESSIL1S Dec. Fl.fr. n” i54 ; ectosperma sessi/is , Vauch. Conf. p. 28, t. 2 , f. 7. Filaments simples , verts, por- tant ça et deux grains, du milieu desquels sort un fila- ment crochu ; il n'v a quelque- fois qu’un grain. Croit dans les eaux stagnantes.

8. v. cqespitosa. Dec .Fl.fr. n* i55; ectosperma ccvspitosa, Vauch Conf. p. 28, t. 2 , f. 4. Filaments courts , simples , nombreux , d’un vert noir, por- tant au sommet deux grains, enlre lesquels ils se prolongent, en formant une poiule cornue.

5. V. TERRESTR1S. Dec. Fl. Jr. 11” i32 ; eclospermct terres- tris , Vauch. Conf p. 27 , t. 2, f. 3 ; Ryssus velutina. L. spcc, p i638 Filaments courts, verts, un peu rameux, entrelacés, à pédicule simple , portant un grain sur le dos , et prolongé en un crochet. Très-commun sur la terre et les vieux murs humides, toute l’année. Il ne faut pas confondre cette plante avec le Byssus botryoides L. Lepra ùoiryoides , qui est un lichen,

6. v. hamata. Dec. Fl. Jr., il” 1 53 ; ectosperma hamata, Vauch. Conf. p. 26, t. 2, f. 1. Filaments d’un vert jaune, sim- ples, à pédicule bifide, dont une division est séminilère , et l’autre en crochet. Elle forme des tapis au iond de l’eau.

Tains sessiles.

Elle s’étend en gazon d’un vert noir, au fond des eaux des ruis- seaux et des rivières.

9. v. 1NFUS1ONUM. Dec. Fl.fr. n” 160 : an Ryssus / los aquœ, L. spcc. iG37? Filaments flocon- neux , verdâtres , enveloppes dans une matière gélatineuse, qui se forment sur l’eau qu on expose à l'air, et qui dégagent du gaz oxigène. On ne cou naît pas sa fructification, de sorte que ce n’est que jusqu a nouvel ordre qu'on place ici cette production , connue sous le nom de matière nerte ; elle a été découverte par Priestley.

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I1YDR0DYCTI0 V. Roth, àac cylindrique, Penné aux deux extrémités, formé d'un réseau à mailles polygones. Chacun des filaments des réseaux particuliers se sépare, et forme un nouveau sac.

I. H. PENTAGONE»!. Vauch.

Conj p. 88, t. q ; confirma ré- ticulum, L. spec. i635. Sac de couleur verte , grise ou jau- nâtre , flottant sur l'eau . ayant de 2 à 3 pouces de long , sur près d’un pouce de large, à mailles

Nota. J'aurais pu ajouter plusieurs espèces de conferves à celles indiquées, mais je ne suis pas assez certain de leur genre et de leur synonymie pour les rendre publiques. Je citerai parmi elles les conferua sericea, gossypina , ■vaginal a , tenuicula, in- conspicua , myochrous , etc , de 1\IM. Bory, Desvaux , etc. ainsi qu’une très-petite espèce, qui croît sur les grains de sable, ob- servée par M. Gay, au Luxembourg.

FAMILLK DEUX.

LES CHAMPIGNONS. Fungi. (Linné.)

à 4, 5, 6 côtés, et qui ont de trois à quatre lignes de dia- mètre. Croît dans les eaux tran- quilles , les fossés. Très-com- mune dans les fossés de la prai- rie de Gentilly. Août.

Plantes mucilaginnuses , fongueuses ou subéreuses, constam- ment privées de la couleur verte, de formes très-variables, por- tant sur l une de leur face de petits globules qui contiennent des gongyles.

Ces plantes vivent sur la terre, les feuilles, les vieux arbres, le bois mort, dans les lieux humides (jamais sous l'eau, ou nageant à sa surface comme les algues). Elles donnent des pro- duits annualisés à l'analyse chimique. Plusieurs sont alimen- taires, d'autres très-vénéneuses.

-j- Champignons filamenteux- .

BYSSUS. Lin. Filaments fameux, anastomosés ou entrelacés , blancs, jaunes, rougeâtres ou bruns, dans lesquels ou n’a point encore découvert d'organes reproducteurs.

i. B. PARIETINA. Dec. Fl.fr. n. 161.

Far. A. Flavescens .

Far. B. Argentea. Vaill. Bot., pag. 4>, tab. 8, Fig. i. Filaments anastomosés et feu- trés, rayonnant d’un centre com- mun, et formant une plaque souvent d’un pied de diamètre, d’un jaune pâle ou d’un blanc argenté. Croît sur les plafonds et les murailles des maisons humides, des caves, etc.

2. b. c and ida. Hudson. Angl. , p. 6oi ; Dill. Musc. t. i, f. i5, A. Filaments capil- laires, appliqués sur les vieilles feuilles , ou le bois mort tom- bé à terre, bifurques surtout à l’extrémité, quelquefois anasto- mosés , et d’un beau blanc , for- mant une membrane papyracée.

3. B. FI.AVESCENS. Dec. Fl. fr. n’ i63. Filaments cylin- driques , tninces , soudés de ma

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mère à ce qu'on ne les distingue facilement que sur les bords, et appliqués sur les feuilles et les vieux troncs humides des fo- rêts. Observé à Versailles, etc.

4- B. aluta. Persoon. Disp, fung. 43. Filaments d’un blanc jaunâtre , anastomosés de ma- nière à former une espèce de peau peu tenace , qui Lapisse l’intérieur des arbres creux et les poutres des caves.

5. b. elongata. Dec. Fl. fr. ii* 164. Filaments minces, feutrés , réunis en faisceaux allongés d'un pouce et demi, arrondis et rameur, d’un assez beau blanc. Observé par l’Héri- tier, dans les caves de l’Ob- servatoire.

6. B. GIGANTEA. Dec. Fl. fr. n. i65; Xilostroma gigan- teum. Tode, Mekl. , 1, p. 36, l. 6, f. 5i. Celte espèce qui est blanchâtre, pourrait bien être la même que la précédente, modifiée par l’habitation. Croît dans les feules des vieux ar- bres , quelle remplit de ses filaments enlrecroisés et mélés de globules épars, elle forme une sorte d'amadou coriace.

7. b. crïptarum. Lam. Fl. fr. 1, p. 102; Mich. Gener. t. 89, f. n. Filaments cylindri- ques, crépus, leulrés et noirâ- tres , formant des plaques sur les tonneaux humides.

8. b. repestris. Dec. Fl. fr. n’ 166. Dill. Musc, t 1 , f. 18. Filaments noirâtres, min- ces, feutrés, réunis en tapis serrés , et presque gélatineux étant humides. Cette planle, qui croît sur les rochers humides , et qu’011 a observée près la cas- cade de Saint-Cloud, a quel- quefois une teinte verdâtre.

9. B. INTERTEXTA. Dec. Fl. /r. n” 167. Filaments couleur de rouille, cylindriques , minces et feutrés, réunis en touffes de forme variable , et mélés de glo- bules visibles au microscope. Observée par M. Decaudole , dans les caves de l’Observatoire.

10. b. AURAntiaca. Lam. Dict. p. 524; Mich. Gen. p. 21 1 , t. 90, f. 1. Cette espèce est en touffes rameuses et un peu roides , d’un jaune fauve , luisant et comme doré, for- mées de petits filaments anas- tomosés et feutrés. Elle naît dans les lieux obscurs, sur les vieux bois humides, elle at- teint jusqu’à 18 lignes de lon- gueur.

ti. B. AUREA. Lin. spec. i638; Dill. Musc. t. 1 , f . 16. Fila- ments courts , aigus , simples , paraissant articulés, vus au microscope , réunis en touffes arrondies, convexes, d’un jaune roux et luisant, qui pâlit en- suite. Elle offre un aspect lai- neux , croît sur les murs, les pierres, sur les gazons de mous- ses. Observée au Luxembourg, etc. Commune.

12. b rubrA. Dec. Fl. fr. 170. Filaments longs , déliés, distincts, légèrement feutrés, d’un rouge foncé Croît sur les bois qui se décomposent.

iî. B. FODiNA* Dec. Fl. fr. 170 a. Cette plante qu'on trouve dans les carrières et sur les vieux bois , est composée de filaments feutrés, luisants et soyeux , fauves", qui la font ' ressembler parfaitement à un morceau d'amadou.

14. b. herbabum. Dec. Fl. fr. n’ 170. b. Cette espèce a des

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filaments extrêmement courts <|ui lui donnent un aspecL pul- vérulent. Elle forme des pla- ques noirâtres qu'on peut ob- server en automne sur toutes

les feuilles et les tiges des gran- des plantes herbacées , sur les choux qui pourissent , sur les champignons qui se décompo- sent , etc.

CERATITJM. Albertini et Schwenitz. Champignon mon et tremblant, à rameaux cornus, hérissés de filaments , qui lancent avec élasticité les gongyles qu'ils portent,

t. C. HYDNOÏDES. Alb. et Schw. Nish . p 358. n. 1069, l- 2 , f . 7. Filaments rameux, cornus, gélatineux, translu- cides, blancs de lait, se dé- truisant facilement étant jeunes, mais devenant plus secs eu

vieillissant. Rameaux garnis de barbes auxquelles adhèrent les gbngy les. Cette singulière plante croit de juin à novembre sur les troncs coupés qui se détrui- sent, h Montmorency, etc.

ISARTA. Alb. et Schw. Tronc simple ou rameux, cylindrique ou en massue portant une immense quantité de globules très- petits , attaches à des filaments presque imperceptibles.

Observation. Les espèces de ce genre sont de couleur pâle riüenntCOn a"Ce Ct ressenlbl^t à un byssus pCïvé-

I. t. MONILtOÏDES. Alb. et Schw. Nisk. n. 1077, t. 12, f. 8. Troncs simples et droits, ter- minés en massue, rapprochés, translucides , blancs ou jaunes roussâtres ; d'après MM. Alber- tini et Schweinitz , les filaments auxquels les grains adhèrent ne sont pas articulés comme dans les inolinia. Cette plante a été observée par M. Godefroid sur l’écorce d'un chêne près d’Ar- ïenteuil, ce qui fait penser que les autres espèces doivent aussi venir aux environs de Paris. Quoiqu'on ne les y ait pas trou- vées jusqu’ici, nous allons les lecrire.

2. I. epiphyli.a. Pers. Syn.

G88. Troncs simples , allongés, rapprochés en toutles, amincis a la base, courbés en dehors, blanchâtres. Croit au printemps et en automne sur les feuilles, les agarics et les vieux morceaux de cuir.

8. 1. CARNEA. Pers. Obs. nivc. > . p. i3, t. 2, f. 6. 7. Tiges droites, quelquefois fourchues au sommet, grêles, cylindri- ques, terminées par une tête oblongue , formée de filaments del.es et chargés de gongyles. Croit reunie en petits groupes d abord blancs , puis couleur de chair, et enfin roux, sur les mousses et les feuilles sè- ches en automne.

(MONILIA. Persoon. Moisissures à pédicule grêle simule 0.1 ameux , portant a son sommet des fils articulés formes de ;lobules sphenques agglutinés, et se séparant à la n.aîurité

ect vXaet'0filamemeSÈeS naisSen‘ "n petites roques d'un as-

( H )

1. M. geauca. Pers. Syn. Cgi ; Mucor glaucus. L. syst 1020 ; mucor aspergillus. Bull. Champ, p 10G, t. 5o/|. f. 10; pé- dicules simples , blancs et grêles ; gongyles ronds , dia- phanes , agglutinés les uns à la suite des autres sur des lignes divergentes, Tonnant des ai-

rettes globuleuses au sommet es pédicules. Croît en touffe, ou plus rarement éparse, sur les fruits qui se décomposent.

2. M. PENICELLAT.A. N.

Var. A. Mucor digitata, Pers.

Syn. 592; mucor penic Hiatus , Bull. Champ, t. 5o/( , f. XI , 12

Var. B. Mucor racemosa , Pers. Syn. 692 ; mucor penicil-

latu.i , Bull. Champ, t, 5o4, f. XI, 11.

Cette jolie petite monile croît sur les viandes cuites qu’on laisse moisir. Elle vient par touti'e , et se distingue bien à ses globules sphériques agglu- tinés on lignes plus ou moins longues et insérés sur un même point au sommet du pédicule qui est simple ou ramera ; dans ce dernier ras il forme notre variété B, qui est la monilia ra- cemosa de Persoon.

Observation. Je ne crois pas que ces plantes puissent faire deux espèces , les ayant souvent observées mêlées sur les mêmes viandes.

BOTRYTIS. Pers. Petite moisissure à pédicule rameux , droit, portant à son sommet des globules nus, en tête ou en grappe, mais jamais agglutinés les uns au sommet des autres; ces plantes forment des plaques d’un aspect velu.

* Tiges dressées , à pédicules rameux.

I. B. DENDROÏDES. Dec. Fl. fir. 174; mucor dendroides, Bull. Champ, p. >o5, t. 5o4, f. g. Tige rameuse ; rameaux très-nombreux , épars, à pédi- cules très-allongés, chargés d’un gongyle d’abord blanc et ensuite brun. Croît en larges touffes sur différentes substances en dé- composition , mais surtout sur le champignon des couches.

a. B. racemosa. Dec. Fl. fr. 175 ; mucor racemosus , Bull. Champ, p. 104, t. 5o4 , f. 7. Tige rameuse, à rameaux étalés, le long desquels les gon- gyles sont placés en grappes , et portés sur des pédicules

courts. Commune sur les sub- stances fermentescibles, elle forme des touffes d’abord blan- ches, puis brunes. Observée sur des feuilles, des poires gâ- tées, des champignons , etc.

3. B. EIGNIFKAGA. Dec. Fl. fr. 176 ; mucor ligni- fragus , Bull. Champ, p. io3 , t. 5o4 , i. 6. Elle forme de petits boutons blancs , puis verdâtres ; les gongyles sont sessiles le long des pédicules qui sont droits, rapprochés et entrecroisés. Croît sous l’écorce moyenne du bouleau dont ellé écarte les couches superficielles, pour paraître au dehors.

* * Tiges couchées , à pédicules simples , droits.

4. B. XJMBEI.LATA. Dec. Fl. fr. n3 177; mucor umbellatus. Bull, champ, p. io5, 1. 5o4 ,

f. 8. Touffes blanches d]abord puis d’un gris noir; pédicule: droits, posés sur des tiges cou

citées , rameuses ; les pédicules se divisent à leur extrémité en cinq ou six rayons couverts de gongyles épars, sphériques. Ob- servée sur des poires qui se dé- composaient et sur des confi- tures.

5. b. rosea. Dec. Fl. Jr. 178; mucor roneits ,V>i\W Champ . p. 102, t. 5o4, f. 4. Elle forme de petits boutons velus , d'abord arrondis et blancs , puis allongés et rose foncé. Les gongyles sont ovoïdes et réunis deux, quatre ou cinq au sommet d'un pédi- cule droit, inséré sur des tiges

)

obliques , fortes. Croît sur les écorces , surtout sur cqlle de l'aune.

6. B. GLOMERULOSA. Dec. Fl. Jr. 179 ; mncor glomeru- losus , Bull. Champ, p. 181, t. 5o4 , f- 3. Celle espèce est d’un gris noir et vient éparse; chaque pédicule porte de trente à quarante gongyles ovoïdes , réunis en tête, et sortent d une souche rameuse très-faible. Elle croît surtout sur le papier hu- mide; on la voit aussi sur le vieux linge.

ÆGERITA. Fers. Gongyles sphériques épars sur des fibriles couchées, rameuses, et presque imperceptibles. Ces plantes forment des plaques qui paraissent à l’œil nu un petit tubercule convexe et glabre.

1. JE. PUNCTIFORMIS. Dec. Fl.fr. 180. Tubercules ver- dâtres ou bleuâtres, qui, à la loupe, paraissent composés d’un grand nombre de gongyles sphé- riques , adhérents a des fila- ments rameux et extrêmement minces. Il est peu de jacinthes qu'on lasse fleurir dans l’eau , sur les cheminées , dont l’ognon et les racines 11e soient couverts de cette plante.

2. JE. AURANTIA. Dec. Fl. Jr. 181. Mucor aurantius , Bull. Champ, p. io3, t. 5o4, f. 5. Petites plaques d’un jaune doré, composées de gongyles très-petits, insérés sans ordre sur des filaments presque im- perceptibles. Commun sur l'é- corce du bois mort, les tonneaux et les bouchons de liège.

3. JE. CRUSTACEA. Dec. Fl. Jr. nu 182. Mucor crustaccus.

Bull. Champ, p. 100, t. 5o4, f. 1. Plaques d’abord blanches, puis jaunes, et enfin rouges, qui

croissent sur la croûte des fro- mages salés. Cette espèce 11e semble différer de la précédente que par la couleur et l’habita- tion.

4. Æ.ClNNABARINA. Dec. Fl. Jr. 182a. Cette petite plante croît en croule d'un rouge ver- millon , sur les crottes de chat, dans les caves; elle n’est peut- être non plus qu'une variété de YÆ. aurantia, dont ellô ne paraît différer que par son habitation.

5. je. epixyeon. Dec. Fl Jr. 1 83 . Itcticularia epixylon , Bull. Champ, p. po, t. 472, 1- 1. Celte plante, qui pourrait faire un genre caractérisé par l'ab- sence de réseau visible, naît sur les vieux troncs coupés, elle forme des petites touffes d'abord grises, puis noires, molles, se réduisant en poussière lorsqu'on les touche , et noircissant les doigts comme du noir de fumée; celte poussière n’est autre chose ^

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que les gongyles séparés d'un supporte. Croît sur le bois mort liès-pelil ûlet élastique qui les dépouillé d’écorces.

TRICHODERMA. Pers. Disques arrondis, à centre charnu , à bords filamenteux, couverts d’une poussière abondante formée par les gongyles.

i. T. rosea. Pers. Syn. 33 1 ; trichodermia rosea , Hoffm. Germ. 2, t. io , f. i . Petits bou- tons convexes , d’un rose clair ,

CONOPLEA. Pers. Filaments des gongyles globuleux , qui s’e sicre.

qu’on observe l'hiver et le prin- temps sur le bois coupé et sur les vieux troncs morts. Trouvé au Jardin du Roi sur des paria , etc.

rameux et anastomosés, portant 1 détachent sous forme de pous-

1. c. pucciNioïDES. Dec. Fl. fr. 184. Cette plante forme de petits tubercules noirs , res- semblant à de jeunes puccinies , composés de filaments pellu- cides , étalés, qui portent sur

toute leur surface des globules opaques et anguleux. Découverte par M. Léman, sur des feuilles mortes de carex, et par M. Go- delroid, à la Garre , sur celles du Carex paludosa. L.

ERINEUM. Pers. Tubes parallèles, cylindriques, quel- quefois en toupie , tronqués au sommet , et naissant par groupes sur les feuilles vivantes.

Observation. On ne connaît point les gongyles des plantes de ce genre qui forment des coussinets minces sur les feuilles. Il est donc placé ici provisoirement.

1. e. ACERiNtJM. Pers Syn. p. 720; mucor ferrugineus , Bull. Champ, p. 10S, t. 504, f. XII, >5. Champignon sessile , membraneux, coriaceet transpa- rent, imitant une massue. Leur réunion forme des taches rou- geâtres, sur la surface inférieure des leuilles des érables {acer campestris , L. et acer pseudo- platanus, L.). Nous avons eu aussi occasion de l’observer sur celles du charme et de Forme.

2. E. MESPILINUM. Dec. Fl. fr. ,85a. Plaques ovales irrégulières , membraneuses , il'un demi-pouce de longueur, d'un roux sale et luisant. Se trouve sur la surface inférieure des feuilles du néflier, Mespilus gertnanica. L,

3. E. Vi ti S. Schrad. Ex. Schleicher. Crypt. Exsic. 100. Tubes cylindriques , sim- ples, crépus et tronqués, for- mant des taches d'abord très- blanches, puis rouillées et irré- gulières , à la surface inférieure des feuilles de la vigne. Com- mune.

4. e. fagineum. Dec. Fl.fr. 18G* (addit. et correct.).

Far. A Pallidum; erineum fagineum. Pers. Obs. myc. 2, p. 102. Elle est d’un blanc roux.

Far. B. Purpiireum.

Celte espèce forme des pla- ques presque arrondies, qui pa- raissent entièrement composées de points globuleux. Trouvée par M. Godefroid sur la surface in- ferieure des feuilles du hêtre

( I

tre, se détachant des pédicules à la maturité'. Croît sur les bois qui se pourissent , au prin- temps.

a. s. nigrum. Schrad. Esc. Schl. Cent. exs. ç)<). Pédi cille roide , cylindrique , per- sistant, à télé globuleuse , noire, ainsi que toute la plante , ne se détachant, pas du pédicule. Cette petite plante croît sur l’é- corce du genevrier. Elle a été observée sur ceux d’un jardin à Sèvres , par M. Godefroid.

3. s. TOMENTOSUM. Schrad. Journ. bot. t 2, p. 65; t. 3. f. 2. Cette petite plante blanchâtre a un pédicule grêle et cylindrique; la tête est pe- tite , arrondie, persistante , d’a- bord diaphane , puis opaque. On observe souvent un duvet, cotonneux à la base du pédi- cule. Cette espèce qui atteint à peine une demi-ligne, croît sur les trichies et autres cham- pignons, après les pluies.

4- s. vileosem. N. Mucor vitlosus, Champ. Bull. p. no, t. 5o4 , 1 . XV. Pet it champignon épars, à pédicule épais, velu,

« )

simple, à chapeau vésiculcux, diaphane , arrondi , droit au sommet, se crevant , se vidant et s'affaissant aussitôt ; la plante vient sur les fientes de daim et de chevreuil. Schrader soup- çonne que cette espèce est la précédente dans sa jeunesse. M. Decandolle pense qu elle en est distincte. Elle nous a paru également caractériser une es- pèce à part.

5. s. velgare. Tode, Mekl. i. p. io, t. a , f. 1 6. Petite plante à peine visible , d’un blanc jaunâtre, et ressemblant à un poil. Son pédicule est cy- lindrique , épais , ordinaire- ment droit et terminé par une petite tête globuleuse. Très- commune en automne , sur les herbes sèches.

6. s. pieiforme. Pers. Syn. 68i. Celte petite plante qui croît en groupes au printemps , sur les tiges sèches des herbes et des vieux arbres , a un pédi- cule noir, grêle, glabre, un peu évasé à la base et terminé par une tête grisâtre, globuleuse et caduque.

PERICONIA. Tode. Pédicule sec, roide, cylindrique; à tête globuleuse, couverte d’une poussière sèche, farineuse, composée de gongyles sessiles et caduques.

Observation Ces plantes sont groupées en forme de taches noires sur les tiges sèches des herbes, et ressemblent à des puccinies.

I. P. LICHENOlDES. Tode. Mekl. 2 , p. 2, t. 8 , f. 6i. Pédicule roide , grêle , capil- laire , à tête vésiculaire. Cette esjièce est couverte d’une pous- sière d’un brun foncé, qui, tombant à la maturité , laisse une petite plante d'un brillant argentin. Observée sur des tiges

sèches do gramen , de fraxi- nelle , recueillies à la pépinière du Roule. Elle est à peine vi- sible à l’œil nu.

2. p. byssoïdes. Pers. Syn. 686. Celte plante ne paraît être qu’une variété de la précédente , dont elle diffère, suivant M. Per-

/

( u) )

soon , parce que sa tête est servée aux environs de Paris, pleine et son pédicule noir, quoiqu'il soit fort probable Elle n’a point encore été ob- qu'elle y croisse.

-U-j_ Champignons à surface fructifère unie et non pulpeuse.

HELOTIUM. Per s. Champignon à chapeau convexe, pédi- cule , lisse sur scs doux surfaces , cl portant en dessus des gongyles.

1. H AGARICIFORMIS. Dec. 2. H. FIMETARICM. Dec. Fl. Fl.fr. 189 •. helvella acicu- fr. 190, leotia fimetaria , laris , Bull. Champ, p. 296, t. Pers. Obs \ myc. 2. p 21 , t. 5, 437. Petite plante d’environ deux f. 4< 5. Cette espèce est haute lignes de hauteur, blanche, à d’une ligne, d'une consistance pédicule plein, de la grosseur ferme , dune belle couleur rose, d'une épingle, à chapeau me- Son pédicule est grêle, cylin- nu , bombé, à bords réguliè- drique, surmonté d’un chapeau renient arrondis. Croît sur le plane ou convexe, à bords an- bois pouri , elle n’est pas guleux. Elle croit sur le fu- rare. niier desséché.

PEZ1ZA. Lin. Champignon en forme de petite coupe, pédiculée ou sessile , dont la surface supérieure est glabre, et porte or- dinairement les gongyles qui s’échappent sous forme de pous- sière fine. Selon Hedwig, chaque grain de poussière renferme huit gongyles , réunis dans une capsule.

Observation. Ces plantes sont coriaces, charnues, cériformes ou gélatineuses, et vivent soit sur la terre, soit sur les arbres, soit même dans l’eau. (Eue seule espèce, n' 9.)

* Pezizes coriaces.

1. P. CORIACEA. Bull. Champ. p. 208, t. 438 , f. 1. Pédicule grêle , allongé, tortueux , à som- met creusé en soucoupe , et rempli d’une poussière grise. La plante csL glabre et grise, de la grandeur d’une lentille. Elle croît sur les fumiers de cert , de cheval et d'dne.

2. P. rosæ. Pers. Obs. myc. 2, p. 82; Tode , Mekl. 1 , p. 27, t. 5, f. 4i? Cupules sessiles , éparses, d’un brun presque noir, coriaces , concaves , à bords rou- lés en dedans, rides eu dehors, prenant naissance sur un duvet de même couleur, analogue aux byssus. Croît sur l’écorce des-

séchée du rosier des chiens ( rosa canina L. ). Une légère variété se trouve sur l’aune.

3. p. fusca. Pers. Obs. myc. 1 , p. 29. Cupules éparses, ses- siles , orbiculaires , glabres , planes ou à bords peu relevés, d'un gris blanchâtre , ayant une ligne de diamètre , naissant sur un duvet épais , cotonneux , presque pulvérulent, d'un brun fonce, qui forme des taches arrondies de plusieurs pouces. Croît sur et sous l’épiderme des arbres.

4. P. HVPODERM1A. Dec. Fl. fr . n” 1911'. Celle espèce sin-

( 21 )

coupés , elle vient abon- damment. Il y en a une variélé, figures B et D,qui est légèrement pediculée.

i3. P. caxlosa. Bulliard.

Var. A. Ardosiacea , Bull. Champ, p. 202, t. 416, f. 1.

Var. B. Alba , Bull. Champ. p. 252.

Var. C. Viridis, Bull .Champ.

p. 252 , t. 376, f. 4.

Petite plante sessile , fra- gile, épaisse, à surface infé- rieure un peu papilliforme, la supérieure glabre, d’abord con- cave, puis plane , et bombée au centre , mais dont les bords restent épais. Elle varie de l'ardoisé au blanc et au vert , ce qui constitue les trois va- riétés de Bulliard. Elle croît communément sur le vieux bois mort.

>4- P- ARANEosa. Bull. Champ, p. 264, t. 280. Cette espèce est bien facile à distin- guer à sa chair peu épaisse , rouge-orangé, à ses bords dé- chiquetés, et A sa surface in- férieure qui esL tapissée d’un réseau noirâtre; la supérieure est lisse, eL creusée en plateau. Elle croît en septembre et oc- tobre, sur la terre des fossés hu- mides et couverts, sur les pe- louses, où elle est alors lort petite.

l5. P. OMPHALODES. Bull. Champ, p. 264. t. 485, f. 1. Cette espece est petite , sessile, épaisse et fragile, glabre, de couleur orangée. Elle croît eu groupes nombreux sur la terre, elle s'attache par un point central , marqué sur la face su- périeure par un ombilic ; la face inférieure, vue à la loupe, est un peu hérissée.

16. P. S C U T E I, L A T A. Lin. Spec. 1 18 1 ; Bull. Champ, p. 247, t. 10. Cupule d’une belle cou- leur rouge - orangé , sessile . épaisse, fragile, hérissée infé- rieurement de poils uoirs ; la partie supérieure d’abord creu- sée en soucoupe, s’aplatit en vieillissant. Croît sur les vieilles souches. C’est une des plus communes du genre.

17. P. CILIATA. Bull. Champ. p. 257, t. 4 38, f. 2. Cette es- pèce , qu’on rencontre sur les fientes des bœufs et sur celle de l’homme, est petite , jaune rou-

eàtre , et munie sur les bords

e gros poils qui ressemblent, à des cils ; sa chair est de la même couleur que sa surface, ce qui n'a pas lieu dans la suivante.

18. p. crinita. Bull. Champ. p. 249. t. 416, f. 2. Elle est ferme, sessile, grise en des- sous , rouge en dessus ; sa chair est blanche; la cupule est creu- sée en godet, et porte, surtout vers les bords, de gros poils noirs, semblables à des cils. Se trouve sur le vieux bois. Fort rare.

19. P. pingeis. Bull. Champ. t. 3ç)(i , f. 1. Cette pezizo forme un godet très-prononcé, qui se distingue facilement à sa chair rose, et à ses deux faces recouvertes d'un duvet grisâtre, et qui les cache entièrement. Elle est sessile, et ne croît que sur le bois mort, en automne et au printemps.

20 p. CHRYSOCOMA Bull. Champ, p. 254, t. 376, f. 2.

V 1 ar. A. Chrysocorna.

Var. B. Pallida.

Var. C. Rubctla.

Elle est sessile , glabre , éparse , lisse en dessus et en

( 22 )

dessous, d’abord creusée eu gre- lol , puis ouverte. Elle croît sur le bois pouri, en toutl'e ou éparse , et varie du jaune doré au jaune pâle et au rou- geâtre, ce qui constitue l'espèce et. les variétés indiquées. Elle est toujours noirâtre dans sa vieillesse.

21. P. STE R COR A RI A. Bull. Champ, p. 206.

Var. A. Lutea , Bull. t. 376, f. 1.

Var. B. Violacea , Bull, t. 438, f. 4.

Sessile , charnue , à surface inférieure granulée et blanchâ- tre ; la supérieure est jaune ou violelle (ce qui constitue les variétés indiquées) , concave , et contenant des gongyles noi- râtres. Croît sur la fiente des bœufs et des autres solipédes.

22. P. GRANELOSA Bull. Champ, p. 238, t 4.I8 , f. 3. Cette espèce ne se distingue de la précédente que par sa cou- leur , qui est d’un rouge orangé, un peu plus claire en des- sous. Elle ne croît que sur la bouse de vache.

23. p. mcOLOR. Bull. Champ. p. 243 , t. 4I0> f- 3. Cette très-petite espèce, sessile, qui croît sur les arbres et les branches tombées à terre, est remarquable par sa surface infé- rieure qui est blanche et poi- lue , et par sa surface supérieure qui est jaune ou brune; sa chair est jaune orangé.

24. p. cORTicALts. Pers. Syn. 55i. Cette espèce, qui paraît ne pas être rare sur l’écorce des vieux troncs, est tuberculeuse, d'un blanc sale, sessile, globu- leuse, hérissée de poils courts

et roides. Son tissu est charnu et rougeâtre.

25. P. PAPIELAR1S. Bulliard.

Var. A. Alha. Peziza lo- mentosa,yil\.Vauph. tom . 4, p. io38.

Var. B. Albo-grysea , Bull. Champ, p. 244 , var. 1, t. 467, f. 1

Var. C. Grysea. Bull. Champ. p. 244 , var. 2.

Cette petite plante est trans- parente comme la cire, sessile , à surface inférieure laineuse , la supérieure est lisse et creu- sée en godet. Elle varie du blanc au gris, ce qui constitue les variétés indiquées. Croît , en automne , sur le bois mort.

2G. P. POR1ÆFORMIS. Dec. Fl. fr. n” 209a. Espèce de croûte d’un gris cendré, sur laquelle s'élèvent de petites papilles gra- nuleuses, d’abord obtuses , puis percées au sommet d'un pore entouré d’un bord proéminent. M. Decandolle, qui a trouvé cette plante sur les vieilles pou- tres de la machine de Marly , et dans les creux des vieux saules, doute si C'est une vraie pezize.

27. P. SOLENlA. Pers. Syn. p. C76. Lam. Il/, t. 889 , f. 1. a. b. Elle est en tube cylin- drique (à la loupe ) d’environ une ligne de largeur, blanc, lermé a son sommet , ensuite ouvert et entouré à son orifice d’un rebord obtus et un peu étalé. Croît sur le bois pouri, eu groupes assez nombreux.

28. P. 1MBERBIS. Bull. Champ.

p. 245, l. 4(;" , f- 2.

Var. A. A/bn, Bull. var. 1.

Var. B. Cinerea , Bull. var. 2.

Cette petite espece, qui est presque cériforme , croît abon-

*•

I

( 2

dam nient sur le bois mort, or- dinairement en groupes. Elle est d’abord sessile , puis cour tement pédiculée ; ses deux sur- faces sont très-lisses, la supé- rieure est creusée en godet, puis s'aplatit ; elle varie du blanc au gris clair.

29. p. lactea. Bull. Champ. p. 253, L. 376, f. 3. Petite espèce presque cériforme , pé- diculée quand elle vieillit , ve- lue inférieurement , l^sse et creusée en soucoupe à sa partie supérieure. Elle est ordinaire- ment d'un blanc sale, et a les bords frangés. Commune toute l’année , sur le bois et les feuilles mortes , elle est su- jette à varier.

30. P. CALICIOIDES. Dec. Fl. fr. 212. Plante blanche ou jaune , qui s'élève à une ligne et demie au plus; le pédicule est grêle, arrondi, terminé par un disque arrondi, plane, uni et glabre, à bord comme fran- gé ; il porte, ainsique la sur- face intérieure , de petites pro- tubérances ( vu à la loupe ). Croît sur les vieux bois, dans le tronc des arbres creux.

31. P. CYATHOIDEA. Bull. Champ, p. 200, t. 4i(i , f. 3. Cette jolie petite plante, qui croit sur les vieilles tiges des végétaux annuels, est pédicu- lée, mince, fragile, glabre, à partie supérieure d'abord très- concave , puis plane et presque convexe. Elle est blanche, jaune ou ferrugineuse , ce qui cons- titue trois variétés indiquées par Bulliard.

32. P. FRUCTIGENA. Bull. Champ, p. 230, l. 228.

Var. A. Lulea. Bull. f. A, B, E.

3 )

Var. B. Alla, Bull. f. C, D.

Cette espèce, que Bulliard indique sur les fruits pouris du hétftt, du châtaignier et du chêne , et M. Deeandolle sur ceux du charme , a six à sept lignes de hauteur ; elle est à pédicule grêle , fragile , glabre, et à surface supérieure plus ou moins concave. Elle varie du blanc au jaune.

33. P. COR on ATA. Bull. Champ, p. 2Ôi, t. 4>G, f, 4- Celte très-petite plante est pé- diculée , lisse en dessus et en dessous; son bord est garni d'un rang de cils très-distinct. Elle est creusée en soucoupe , et d’une couleur ferrugineuse. Son pédicule se courbe lorsqu’elle vieillit. Croît sur les tiges des herbes, de l'ortie, du chan- vre , etc.

34. P. CLANDESTIN A. Bull. Champ, p. 261 , t. 4ifi, f. 5. Cette très-peLile espèce croît sous les amas de feuilles mortes, sur les petits rameaux humides ; elle est pédiculée, lisse en des- sus et creusée , pelucheuse en dehors , d’un gris cendré, et varie rarement. C’est la plus com- mune du genre d’apres Bulliard.

35. P. StlUULAR is. Bull. Champ, p. a36, t. 5oo , f. 2. Cette singulière espèce , qu’on rencontre sur les graines des soleils et des biclens, a un pé- dicule long de douze à dix-huit lignes, grêle, tortueux ; la par- tie supérieure est creuse , et toute la plante otTre un rouge brique té.

36. P. ECHINOPHILA. Bull. Champ, p. 235, t. 5oo , f. 1. Elle est glabre , courtement et fortement pédiculée, ferme et épaisse; sa partie supérieure

la cha-

C )

est creusée en soucoupe , et que sur le brou de d’une couleur ferrugineuse, taigne, en automne.

Cette espèce ne se rencontre

*'* Pezizes ceriformes {qui ont la consistance et l’aspect de la cire).

37. P. ACETABULUM. Lin. spec. i65o ; Vail. Bot. par. t. i3 , f. 1. Cette espèce , une des plus grandes du genre, qui a jusqu’à deux pouces de diamè- tre , croît sur la terre , elle s’attache par une petite racine , a un pédicule épais et court , qui a d’abord la forme d’un gre- lot, mais qui se creuse bientôt de manière à former une coupe dont la surface extérieure est ordinairement marquée de côtes ramifiées La plante est d’abord de couleur fauve , puis elle de- vient brune. Se trouve en avril dans les bosquets de Versailles , etc. , aux lieux frais.

38. p. badia. Pers. Syn. 63g; peziza cochleata. Boit. Fung. t. 99. Plante en coupe hémi- sphérique, de cinqàdouze lignes de diamètre, d'un roux terreux , sessile, lisse en dedans , chagri née en dehors , à bords entiers un peu roulés en dedans; trouvée à Montmorency sur la terre, par M. Decandolle.

39. P. TUBE ROSA. Bull. Champ, p. 266 , t. 4^5 , f. 3. Cette espèce , qui croît sur la terre , est de couleur jaune fauve un peu bistrée. Elle se distingue bien facilement à sa racine , qui se termine en un tubercule charnu et noirâtre. Son pédicule est long et terminé par une coupe évasée, marquée de sillons peu profonds eu des- sous.

40. P. R A PU LU M. Bull.

Champ, p. 265, t. 485, f. 2.

Cette espèce, qui est très-voi- sine de la précédente , n’est pas tubéreuse ; elle a un pé- dicule plus court , flexueux et qui s’implante droit dans la terre. Elle est d’abord blanche, puis elle devient brune après avoir passé par les nuances in- termédiaires.

41. P. STIPITATA. Bull. Champ, p. 271 , t. 196 et t. 457 , f. 2.

Par. A. Alla. Bull. Par. 1.

Par. B. Fusca. Bull. Par. 2> l- ‘B6.

Celte singulière espèce, qui s'élève à près de deux pouces , a une odeur de punaise très-pro- noncée , croît dans les bois sur la terre; elle a un pédicule plein, quelquefois sillonné ou excavé; son chapeau est coton- neux en dessous , lisse en dessus , à bords frangés et garnis de cils. Elle est blanche ou brune.

42. P. EPIDENDRA. Bull. Champ, p. 246, t. 467, f- 3.; peziza cupularis , Lin. Spec. 105;? Cette |olie plante, qui a des rapports pour la couleur avec la suivante , croît sur le bois mort et pas ailleurs ; elle est pédiculée et évasée en gre- lots d'abord , puis en cloche de 8 à 18 lignes de diamètre: sa couleur est jaunâtre au dehors et d’un brun rouge en dessus.

43. P. coccinea. Bull. Champ, p. 269 , t. 474. Elle est sessile, de forme et de grandeur très -variables , ayant depuis

\

( 25 )

deux lignes de diamètre jusqu'à

lus de trois pouces; elle est

ien remarquable par la cou- leur rouge orangé de sa surface supérieure; l'intérieure est jau- nâire; son bord est fort irrégu- lier. Cette belle espèce croît communément dans les bois en été et en automne, et toujours sur la terre.

44. P. LANUGINOSA. Bull. Champ, p. 260, t. 3()G, f. 2. Elle se distingue bien a sa surlace inférieure couverte de longs poils gris et laineux. Ses bords sont d'abord lisses, puis poi- lus ; sa surface supérieure est d’un blanc grisâtre; son dia- mètre a quelquefois jusqu'à dix- huit lignes. Celte belle pezize est commune dans les lieux hu- mides des bois, sur la terre, elle tient par une touffe de poils.

45. P. CREN AT A. Bull. Champ p. 261. t. 3g6. f. 3; Vaill. Bot. t. 11, f. 1, 2, 3. Cette espèce , qui varie entre deux et dix lignes de diamètre, est ordinairement sessile, creu- sée en coupe et à bords plus ou moins découpés ; elle est cendrée , lisse ou granuleuse inférieurement. Elle croît ordi- nairement solitaire, en été, sur la terre , dans les fossés humides , à Versailles, etc.

46. p. CEREA. Dec. Fl. fr. 226a.

Var. A. InfundihulifOrmis ; Peziza cerna, Pers. Syn. 643.

Var. B. Campanulata ; Pe- ziza cerea. Bull. Herb. t. 44.

Elle naît ordinairement en groupe. Son pédicule est court, épais, et s’évase soit en cloche soit en entonnoir , et atteint jusqu’à quinze ou dix-huit li-

gnes de diamètre ; le bas de sa surface inférieure est revêtu d'une poussière blanchâtre et iloconneuse. Cette belle plante , qui est insipide au goût et à 1 odorat, a la couleur d’une

fieau de chamois : elle croît dans es jardins , sur les caisses , sur les fumiers , et dans les serres.

47. P. VEST CU LOS A. Bull. Champ, p. 270, t. 45t , f. 1.

Var. A. Lutea. Bull. Var. 1 . t. 44-

Var. B. Alla. Bull. Var. 2 , t. 457 , f. 1 , E. F.

Var. C .■ Lateritia. Bull. Var. 3, t. 4^7. 1. 1 , G, I , R.

Cette grande espèce, qui est quelquelois grise, blanche, ou rouge étant jeune, consuma ment brunâtre étant vieille, a de un à trois pouces de diamè- tre , et croît sur les fumiers et la terre. Elle est sessile , d'abord creusee en grelot, puis elle s’ou- vre en bourse, toujours glabre, à bords crénelés et à surface externe unie ou granuleuse.

Observation. Bulliard regar- dait cette espèce comme iden- tique avec la précédente , et les avait réuuies ; M. Decan- dole , avec raison suivant nous , les distingue. Nous avons rec- tifié les citations des figures qu’on trouve sur ces plantes dans la Flore française.

48. P. LAÏELLlltt. Bull. Champ, p. 2G2, t. 204.

Var. A. Alba. Bull. Var. 1. Elvela albida. Schœfl. Fung. t. 2, p. 1 5 1 .

Var. B. Fnsea. Bull. Var. 2. Elle est mince, fragile, d’une saveur un peu salée , et passe en croissant de la forme d’un pois à celle d'une cuvette à bords peu relevés. La partie infé- rieure est couverte de poils , et la supérieure est lisse. Elle

3

( *6 )

est d’un blanc jaunâtre ou roux , ce qui constitue les deux variétés On trouve cette pezize dans les bois , sur la terre, dans les endroits humides.

/,f). P. CucitLEATA, Lin. spec. i(i25; Vail. Bot. L. 11, f. 8.

V ar . A. Bull. Charnu, p. 268, t. i54-

Var. B. Elvela ochrolcuca. Schœtf. Fung. 3, t. 274 et t. i55.

*'** Pezizes

5o. P. AXJR1CULA. Lin. spcc.

1625; Bull. Champ, p. 241, t. 417, f. 2 ( sub nomen tre- meila auricula Judœ) . oreille de Judas. Cette espèce at- teint quatre pouces de large , elle est d’un brun rougeâ- tre, ferme et élastique, ses- sile , mince , et formée de deux lames appliquées ; sa surface inférieure est pubescente , et marquée de plusieurs nervures , Ja supérieure est creusée et plissée ; les bords sont sinués et quelquelois découpés. Elle croît sur les vieux troncs d’ar- bres , et surtout sur ceux du su- reau .

O11 l’emploie, infusée dans du vin, contre les hydropisies et les inflammations de la gorge.

5t. p. trf.melloidea. Bull. Champ, p. 240, t. 410.

Var. A. Fcrniginea , f. 1 , A.

Var. B. Violacea. Bull f. 1, B , C.

On trouve celte belle tremelle dans les bois, sur les vieilles souches. Elle est d’abord ses- sile , puis pédiculée, et quel- quefois creusée en réseau; sa surface supérieure est dans son jeune âge creusée, mais elle devient plane en vieillissant , et quelquelois convexe ; ses

Elle est formée d’une espece de membrane jaunâtre ou brune oériforme , repliée sur elle- même en limaçon, et dont la partie interne contient une pous- sière qu’elle laisse sortir par jets instantanés. La plante sent le pouri. Celle espèce, d’assez grande dimension, croît sur la terre , dans les bois , les jar- dins. à Versailles, dans les bos- quets, etc.

gélatineuses .

bords sont incisés. Elle varie du rouge rouillé au rouge violet.

52. P. GELATINOSA. Bull. Champ, p. 239, t. 4<io, f. 2. Pédi- cule court , latéral , aminci à son extrémité inférieure ; la part ie supérieu e s’aplatit avec l’âge, et même ses bords se renver- sent ; la plante, qui est géla- tineuse , de couleur tannée , croît sur le bois mort. On la croit une simple variété de la précédente ; ce qui nous a en- gagé à la mettre ici, quoiqu'elle n’ait encore été trouvée qu’en Normandie (llaüy). Son godet a de quatre à dix lignes de large.

53. P. NIGRA. Bull. Champ. p. 238, t. 460 , L 1 ; lycoperdon truncatum , L. Sy.st. édit. 12, tom. 2, p. 720.

Var. B. Bull. Herb t. 116.

Ce champignon se distingue facilement des autres pezizes à la couleur noire qu'il a supé- rieurement, et qui varie du noir au rouillé intérieurement ; il est gélatineux, élastique,, épais , sessile , en cône renversé ou irrégulier, sa surface supé- rieure est lisse, l’inférieure est

fieluchée et ridée. Il croît sur es bois morts dans les forêts cl les chantiers. La plante est

( 27 )

quelquefois petite , d'autres fois elle a jusqu'à dix-huit lignes de diamètre.

Observation. La peziza hy- drophora , Bull. t. 410, f. ?.. Petite espèce rouge, mince, glo- buleuse , formant une vessie

remplie d’eau, qui prend la forme d'une coupe en se vidant , et qui ne croît que sur le bois mort , est la seule espèce de Bulliard qui n’ait point en- core etc retrouvée aux environs de Paris.

C\ ATHLS. //aller. Plantes semblables a de petites coupes, dont l'orifice est d’abord voilé par une membrane, et l'inté- rieur plein d un suc visqueux et limpide. Lorsque la mem- brane se déchiré , . et que le liquide est évaporé, on trouve au fond de trois à quinze petits gongyles attachés par un très-petit filament, pleins d un liquide gélatineux, dans lesquels 011 remarque d'autres petits globules.

1. C. STRIATUS. Hofïin. Crypt. ?, p. 33 . peziza lenti-

fera, L. spec. 1(149; Vaill. Bol. t. 11 , f. 4 et 5. Celte’ petite plante est épaisse , d'un brun bistré, laineuse en dehors, striée en dedans ; les gongyles sont lisses en dessus, cotonneux en dessous. Croît , en août et en septembre, sur la terre et le bois pouri, à Ville-d’Avrai , Versailles, Bondy , etc.

2. c. lævis. Dec. Fl.fr. n” 724 : nidularia lævis. Bull Champ, p. i65, t. 40, f. 2.

Var. B. Ext us mllosa , Bull t. 4o. f. B, C.

Elle est plus petite que l'es- pèce précédente , mince, d’un jaune plus ou moins vif; sa sur- face extérieure est lisse ou pelu- cheuse , l’intérieure est unie ; les gongyles sont glabres, noirâtres et enveloppés d’une membrane blanche. Croît sur le bois morL.

3. c. vernicosus. Dec. Fl. Jr. 7,5 ; nidularia verni-

T/rs fRul1,. P- '24 -

t. 4bt'. 1. 1. Cette plante qui se

rapproche beaucoup de la der- nière espèce , s'en distingue par ses bords et sa surface in- terne, qui sont lisses et luisants ies gongyles sont larges, gla-

bres et grisâtres. Croît sur la terre et le bois mort , pen- dant 1 été et l'automne.

4 c. COMPLANATt’S. Dec I I. jr. 72(1. Elle est d’abord glo- buleuse , grenue et ridée en des- sus ; après la destruction de la mem Lu a ne il reste une coupe hémisphérique, peu profonde, blanche et unie à 1 intérieur, 1111 peu ,'eluchée, brune et cendrée à l'extérieur ; le gougyles sont au nombre de sept à quinze", lenticulaires, blancs, puis gris, remplissant la coupe Se trouve au printemps sui le bois pouri. (Dufour.)

Obseï valion. On pourrait à la rigueur, ainsi que la fait M. Decandolle , placer ce genre dans la famille suivante; mais sou allinité avec le genre précé- dent , dont il faisait même par- tie avant Bulliard, ne permet pas de l éloiguer. D'ailleurs ce n’est pas la plante elle-même qui s ouvre pour donner passage aux gongyles, c'est la membrane operculaire seule qui se rompt, ce qui est fort different. Si cotte considération suffisait, il fau- drait placer, dans les lycoper- donnees, les agarics, revêtus d’une membrane au - dessous des feuillets.

( 3S )

TREMELLA. Linnée. Expansion gélatineuse, dont les gon- gyles sont épars sur la surface entière , sans filets à l’intérieur.

Observation. Ces plantes sont très-variables de couleur et déformé, et croissent ordinairement sur l'écorce des végétaux. Les espèces de Linnée , qu'on ne trouve point ici, sont réparties dans les genres Nostoch , Ægerita , Tubercularia et Gymnospo-

rangium.

1. T. TJSTULATA. Bull. Champ, p. 221 f t. 420, f. %. Cette petite espèce , qui est presque charnue , de couleur noirâtre, est en petits boulons arrondis , marqués de sillons tortueux. Elle croît sur les fruits charnus qui se pouris- sent, surtout sur les citrons.

2. T. U R tic Æ. Pers. Syn. fia8. Taches rouges, un peu gé- latineuses, très-légèrement con- vexes, ovales ou arrondies, sou- vent confluentes de manière à former des raies plus ou moins interrompues. Croit sur l'écorce sèche de l'ortie dioique , au printemps.

3. t. glandulosa. Bull. Champ, p. 220, l. 420 , f. t. Elle est assez grosse , noire , hémisphérique , gélatineuse , parsemée de mamelons glandu- Iifornies, quelquefois pédiculés, aussi brune intérieurement qu’exlérieurement; elle se plisse étant vieille et laisse une tache noire sur l'écorce. Croit sur le bois mort , surtout sur l'aune.

4. T. AMETHYSTE A. Bull. Champ, p. 229 , t. 4ü9 > f- 5.

Var. B. Tremella dubia. Pers. Syn. 63o.

Celle espèce , que Persoon regarde comme une variété de la peziza tremelloïdea, est vio- lette , gélatineuse , partagée en lobes profonds , épais , a sur- face glabre et sillonnée, et s'in-

sère par la base. Croît sur le bois pouri, jamais sur la terre.

5. T. PER S1STENS. Bull. Champ, p. 223 , t. 3o4- Elle est violette, simple, petite, plane, glabre, ondulée et coriace. Elle persiste dans tous les temps , mais ne s'aperçoit bien que lorsqu’il fait humide. Croît sur la salline , le genévrier vivants.

6. T. DELIQUESCENS. Bull. Champ, p. 219, t. 455. f. 3. Cette plante est très-petite, géla- tineuse, arrondie, glabre et jau- nâtre ; quelquefois sillonnée , d’abord ferme, puis moite, et s'étend comme de la gomme. Elle croît sur les vieux bois humides. Commune.

7. T. CEREBR1NA. Bull. Cnamp. p. 221 , t. 386.

Var. A. Alba. Bull. f. A. Elle ressemble exactement à un cerveau. C’est la plus commune des trois variétés.

Var. B. Lutea. Bull. f. B.

Var. C. Nigra. Bull f C.

Cette espèce est gélatineuse , épaisse et indivise; elle est marquée de sillons tortueux , de couleur blanchâtre , jaune ou noire selon la variété. Elle atteint une grande taille, et 1 dans sa jeunesse elle est parse- mée de glandes fugaces. Elle croît sur le vieux bois et les charpentes humides , au prin- temps.

S. T. MESENTERIFORM1S.

( 29 )

Bull Champ, t. 174, 272, 406 et 4ç)n , f. 6.

Vav. A. Alba. Bull. t. 406,

1. C.

Far. B. Lntea. Bull. t. 174 ; t. 406 , f. B , I) et T, et t. 449 , f. 6, U, V; Vaill. Bot. t. 14,'f. 4- C’est la plus commune.

Far. C. Livida. Bull. t. 499, f. T ; t. 406 , f. A , a.

Far. D. Fiolacea. Bull. t. 272 , t. 499 , f. 6, X.

Cette espèce est gélatineuse ,

mais élastique et presque carti- lagineuse; elle est sujette à un grand nombre de variétés de formes, de couleur, mais tou- jours lobée, plissée, et res- semblant à une fraise de veau ou mésentère. Croit sur les bois morts, dans les caves, les bû- chers , etc. La variété D pro- duit , selon M. Decandolle, par la seule infusion dans l'eau , un bistre rougeâtre très-solide.

HELVELLA. Lin. Champignon pédiculé.à chapeau ordinai- rement irrégulier, uni (sans veines, pores, ni lames) sur ses deux surfaces , et ayant des gongyles seulement sqr l'inférieure.

Observation Ce genre diffère ci donnent leurs gongyles de la la forme de godet.

t. h. ACADLis. Pers. Syn. 614.

Cette espèce est voûtée, irré- gulière , bosselée , brune ou noirâtre en dessus , rousse et charnue en dessous, avec une espèce de duvet, et de petits crampons qui la fixent en terre. La consistance de cette plante , qui acquiert depuis douze jus- qu’à vingt lignes de diamètre, est dure et permanente. Croît dans les bois , sur la terre , par- mi les mousses , à Fontaine- bleau , etc.

2. H. mi tua.. Lin. spcc. 1G49; Bull. Champ, p. 298, t. igo et 4o(i .

Far. A. Alba. Bull. Far. t. Helvclta alba. Berger. Phyt. 1 ,

t. 145. a J

F ar B. Fn/va. Bull. Far. 2.

F ar. C. Fnsea. Bull. Far. 3. Elvela nigricans. Schrrtf. Finir 2, L 154.

Cette plante, qui a la trans- parence et la consistance de la cire, a un pédicule très-épais, de un à quatre pouces de haut! cannelé , dont l’intérieur est

des pezizes , en ce que celles- face supérieure, et qu’elles ont

formé de lames tortueuses. Le chapeau est à deux ou trois lobes réfléchis en haut, qui sont eux- mémes divisés et arrangés île manière à former une sorte de croissant dont la concavité re- garde le ciel. Elle croît sur la terre dans les bois et varie du blanc au roux et au brun.

3. H. ei.astica. Bull. Champ. p. 299 , t. 242.

Far. a. Alba. Bull. Far. j.

Far. B. Fnsea. Bull. Far. 2.

Celte espèce, qui se rappro- che de la précédente, a un pé- dicule grêle, long de deux à cinq pouces, cylindrique, uni (non lacuneux comme dans l’hel. rnitra) , fistuleux et ondulé; un chapeau mince, irrégulieret uni, divisé en deux ou trois lobes penchés. Elle croît, sur la terre en septembre et octobre, et va- rie du blanc au noirâtre. Assez commune.

Observation. Si 011 coupe le pédicule suivant sa longueur, les bords coupés se roulent

( 3o )

comme ferait la gomme élas- tique, d’où lui vieut son nom.

4. H. G E L A T I N O S A. Bull. Champ, p 296, t. 4?3> f- 1 2> Vaill. Bol. Par. t. i3 , f 7 - 9. Pédicule orangé, fistuleux et ventru à la base; chapeau ver- dâtre, vésiculeux, voûté, irré- gulier . plissé , rempli d’une sub-ance gélatineuse. Croît en touffes sur la terre ; elle ac- quiert jusqu’à trois pouces de hauteur.

5. h. bulliardi. Dec. Fl.fr.

246 ; clavaria phalloïdes , Bull. Champ, p. 214. t- 4^ . v. 3. Cette espèce , la plus grêle du genre, est intermédiaire entre les helvelles et les clavaires ; ellea un pédicelle blanc, fragile, ondulé , milice et fistuleux ; son chapeau, si on peut lui donner ce nom , puisqu’il est en mas- sue et sans dessous, est otoide, orangé, quelquefois à deux lo- bes. Elle croît dans les forêts sur les feuilles tombées à terre: le pédicule a de un u deux louces , la tête de deux à six ignés.

CI AVARIA. Lia. Champignon allongé, simple ou rameux , ordinairement charnu, quelquefois coriace, n ^ ayant point de chapeau distinct, et répandant ses gongyles do tous les points de sa surface.

' Expansions charnues simples. (Clavaria , Holmsk.)

i. c. pistillaris. Lin. spec.

J Var. A. Bitfida. Bull. p.

au» t- 244- _

ÿar. B. Fuliginea. Bull.

Var. V. Ferruginea. Bull.

C’est la plus grande et la plus épaisse des especes de ce genre. Elle est glabre , en massue, ofire chair ferme , blanche , et filan- dreuse ; sa couleur est varia- ble, passant au jaunâtre; elle se fend au sommet dans la vieillesse , et acquiert jusqu’à quatre pouces de haut sur deux de largeiau sommet ; elle a alors l’aspect d’une figue renversee. Elle croît sur la terre, dans les bois , elle n’est pas com- mune. Trouvée à Fontaine- bleau , etc.

1. c. nncANS. -Fers. Tyn. 604 ; clavaria acrospermum, Hofim. demi, 2 , t. 7, t- 3. Cette espèce, qui n’atteint pas plus d'une ligue et demie de hau-

teur , a un pédicule court , blan-

châtre , s’évasant au sommet en une tête ovoïde, obtuse, d’un rose vif, et un peu rabo- teuse à la surface; c'est la mi- niature de l’espèce précédente. Elle croît, au printemps , sur les herbes et les feuilles scelles.

3. c. gyrans. Batsch. El. f. 164 ; Pers. Sya. 606. Le pédicule filiforme , 'pubescent , blan- châtre, parfois un neu tordu, naît d’un tubercule lisse, pâle, et est terminé par une petite massue blanchâtre, un peu jau- nâtre. La plante n'atteint que de trois à cinq lignes de haut , et croît sur les feuilles sèches.

4. C. CYLI1VDR ICA. Bull. Champ, p. 2i2 , t. 463 , f . 1 , A, L, M, Vaill. Bot. t. 7 . f 5. Cette espèce, qui s éleve jusqu’à trois pouces, est fragile, glabre et lisse, arrondie au sommet , traversé par un canal central; son pédicule est cylin-

. drique et grêle, lermutcpar une

r

( 3i )

massue cylindrique , deux fois plus grosse que lui. Elle croit sur la terre , à Porchefontaiue , Versailles , etc. , et est de cou- leur blanche.

5. c.lutea. Dec.F/./r. n°s52.

Var. A. Cl avaria cylindrica , var. 2, Bull. Champ, p. 212, l. 463 , f. 1 , B, iV, O.

Par. B. Clavaria lutca , Lam. Fl.fr. 1 , p. 126 : Mich. Gi n. t.

87, r. 5.

Celte espèce se distingue de- là clavaire cylindrique par sa tête , qui est a peine plus

grosse que le pédicule , par sa couleur d'abord jaune , puis orangée; du reste elle lui est semblable , et croît de même sur la terre. La variété A est simple; la variété B est cornue.

C. c. fistulosa. Bull. Champ, p. 213, t. 463 , f. 2. Elle est fragile, grêle, cylin- drique , tistuleuse, un peu cor- nue , poilue étant jeune, gla- bre et brune bistrée à sa matu- rité. Elle atteint deux pouces de hauteur; croît à Montmoren- cy, etc. sur les feuilles tombées.

* Expansions charnues rameuses. (Ramaria , Holmsk

7. C. BIFURCA. Bull. Champ. p. 207, t. 264. Tiges hautes de deux à trois pouces, jaunes, fragiles , pleines , glabres; d’a- bord simples, aplaties, creusées d’un ou deux sillons longitudi- naux , puis biiurquées, e1 à ra- mifications pointues, et se rou- lant sur elles-mêmes. Elle croît, sur la terre, dans les bois, elle est assez commune ; elle est parlois amère.

8. C. F 1LIFORM1S. Bull. Champ, p. 2o5 , t. 448, f. ,. Cette espece est presque capil- laire, longue de deux pouces, quelquefois simple, mais le plus souvent ramifiée , d’un rouge brique ou noirâtre ; sa base est pleine, pubeseente; son sommet est Jistuleux , blanc et poilu. Elle croît sur les feuilles mortes.

9- C. aculeiformis. Bull. Champ, p. 214 , t. 4, ,3 , p , 1res- petite plante, haute d'une i deux lignes, fragile, pleine, a tire , jaunâtre, quelquefois {iple , ordinairement bilur- > toujours pointue. Elle

croît en groupe sur le bois mort , surtout dans les fentes.

10. c. rugosa. Bull. Champ. p. zoo, l. 448, f. 2; Yaill. Bol. t 8, 1. 2, Elle est toujours à tige pleine et à surface ridée, à base atténuée, mais tantôt simple, tantôt bifurquée, cy- lindrique ou plane, île couleur blancne, jaunâtre ou bistrée. Elle croît sur la terre, dans les bois.

11. c. penicellata. Bull. Champ p. 207, t. 448 , f. 3 ; Vaill. Bot. t. 8, f. 3. Petite plante glabre, allongée, grcle, se divisant au sommet en 7-10 filaments filiformes. Elle varie du jaune clair au safrané , et croît sur le bois mort, à Ver- sailles, etc.

12. c. byssoïdes. Bull. Champ, p. 209, t. 4 15 , f. 2. Cette espèce, à peine visible à l’œil nu , croit sur le bois mort , elle ressemble à des taches; ses rameaux d'abord blancs , mous , glabres et en massue , se divisent ensuite , et deviennent

( 32 )

cendrés , fragiles et poilus. Elle est assez commune en ete eL en automne.

i3. c. mus coïdes. Bull. Champ, p. aû5 , t. 358, f. A; clavaria muscoides, Lin. spec. i65a?

Vav. A. Alba.

Var. B. Aurantiaca.

Ce champignon est petit, Ira- cile , glabre , très-rameux ; ses rameaux sont tins, pleins et cylindriques. Il a la forme d’un petit arbre, et varie du blanc à l’orangé. Cette dermere variété est la plus commune selon M. Decandolle. Croit sur le bois mort.

14. C. CORALLOiDES. Lin.

spec. i65a; Bull. p. 201.

Far. A. Alba. Bull. Far. 1 , t. 496, f- L, M, P-

Var. B. Lutea Bull. Var. 2,

t. 496. ^ ®l 1 ,222’ M,e"

notfes, tripettes, chevelines, etc.

Cette espèce , qui est uu des champignons les plus surs a manger, croît sur la terre dans les bois 5 elle est fragile , quelquefois simple , ordinaire- ment corallilonne , a rameaux cylindriques, pleins, obtus et à suriace ondulée ; elle varie du blanc au jaune. Il y a beaucoup de noms consacrés a celte plante dans la France, et autant en Allemagne et en Italie.

i5. fastigiata. Lin. spec.

i65a : Vaill. Bot. I. 8 , f. 4-

Ceite espèce a été regardée par plusieurs botanistes comme une variété de la suivante , a laquelle elle est exactement semblable quant à la nature et à la couleur ; cependant elle est beaucoup plus petite et a une base unie et charnue qui se divise en un grand nombre de rameaux droits et qui attei- gnent la même hauteur. Elle croît sur la terre, dans les pies et les chemins des bois.

16. c. CINEREA. Bull. Champ p. 204, t. 354- Menottes grises Celte clavaire , qui res- semble assez bien à une chico- rée blanche , se distingue de la précédente par sa couleur gri sàlre ou cendrée , et par ses ra- meaux qui sont aplatis au som- met. Elle croît de même sur la terre des forêts , et se mange aussi sûrement. Elle forme quel- quefois des groupes du poids de plusieurs livres.

I7. C. AMETHVSTEA. Bull.

Champ, p. 200, t. 496, L a- Cette plante, qui partage 1 habi talion des trois especes prece- dentes , s’en distingue par sa couleur, d’abord violette, puis brune, et par ses ramauxqm ne sont pas ondules = elle est aussi un peu plus petite. Ces quatre espèces sont lort voi suies . et ne sont peul-etre que des variétés l’une de 1 autre.

•• Expansions coriaces simples. ( Geoglossum , Persoon.)

18. C. OPHIOGI.OSSOÏDES. Lin.

spec. i652 ; Vaill. Bot. t- 7 , t. Celte plante est peu coriace , glabre, noire, aplatie met qui est quelquefois fendu, d’autres fois en massue , et or- dinairement creuse en spirale. Elle estcouverte d une poussieie

noire qui se répand quand on la pose sur une ^ce. KUe croi sur la terre aux buttes de St vres, etc.

jq. c. herrarUM. Pers._C<è p.6q, t. 3, f.

se reconnaît à sa loi nie f]

( 33 )

ellipsoïde, allongée, compvi- en groupes , sur l’écorce des niée, et rétrécie à la base; elle herbes sèches. M. Decandolle est noire , droite, tenace, longue doute avec raison si cette plante d'une à deux lignes, et croît est une vraie clavaire, au printemps, soit isolée, soit

♦••• Expansions coriaces rameuses. ( Merisma , Persoon.)

20. c. LAC INI ATA. Bull. Champ, p. 208, t. 4'5 . f. 1. Celte plante, qui varie beaucoup par la forme et la couleur , offre, étant jeune, une croûte épaisse, informe, blanche, qui, en vieillissant, se divise en ra- meaux plus ou moins longs , aplatis , minces , frangés et dé- coupés à leur sommet en dents très-fines. Elle devient grise ou jaune. Elle croit sur la terre au milieu des mousses, etc., auxquelles elle s’attache , dans les Lois , en été ; elle atteint jusqu’à trois pouces.

ai. C. COBIACEA. Bull. Champ, p. 198, t. 4 .02 , f. 2.

Var. A. Fnsea.

Var. B. Nigra.

Plante coriace , semblable à du cuir mouillé ; à divisions comprimées et striées en long; à sommités verticales finement découpées et frangées. Elle croît sur la terre, et est brune ou noi- râtre , selon la variété. Elle forme des espèces de touffes.

22. C. ANTHOCEPHALA. Bull. Champ, p. 197, t. 452, f. 1.

Var. B. Merisma fetidum. Pers. Syn. 584-

Tige courte, cylindrique, co- riace , ferrugineuse et drapée à la base; rameaux aplatis, blan- châtres , cotonneux , élargis , lobés et crénelés au sommet, semblables aux pétales d'un œillet. Croît sur la terre [dans les endroits ombragés des bois, en été et eu automne.

20. c tome N t os A. Lam. Dicl. 2, p. 38, 9.

Var. a. Compressa.

Var. B. Teres.

Cette espèce est rousse, entiè- rement couverte d'un duvet court , mou et cotonneux, qu’on retrouve à l’intérieur de la plante lorsqu’on la déchire ; elle est quelquefois bifurqnée, mais le plus souvent ramifiée sans ordre; les rameaux sont apla- tis dans la première variété et cylindriques dans la seconde. M. Léman a trouvé la variété B dans un souterrain à Chantilly .

AURICUL ARIA. Bull. ( Thelephora , Dec.). Expansion co- riace, sessile, irrégulière, attachée soit par le coté, soit par le dos, à surface inférieure, lisse ou papiilifère, et portant les gongyles.

Expansion attachée par le côté. ( Cralerella , et stereum , Persoon.)

I. A. CARIOPHYLLEA. Bull. Var. B. Cinerra. Bull t. 483, Champ, p. 284. f. 7.

Var. a. Lateritia. Bull. t. Var. R. Fusca. Bull. t. 27R.

4§3, 1. 6. Sa couleur est rousse. Plante annuelle, charnue,

mollasse, à surface supérieure zonée, peluchée; l’inférieure est lisse , ondulée et parsemée de vésicules réunies quatre à quatre et visi I les au microscope. Cette piaule varie beaucoup pour la forme et la couleur. Ses bords sont ordinairement déchirés comme les pélales d un œillet, d’où lui vient son nom. Elle croît sur la terre et les souches pouries. Rare.

2. A. TREMELLOÏDES. Bull. Champ, p. 278.

Var. K. Violacea. Bull.l. 290.

Var. B. Suhcœrulea. Bull.

Var. C. Fnsea. Bull.

Cette auriculaire est vivace , îi chair cartilagineuse, transpa- rente. Elle croît d’abord appli- quée sur le bois, d’où elle se détache peu à peu, et entin elle a une face supérieure zonée et ciliée, et une inférieure, gla- bre, lacuneuse et plisse'e. Elle a ordinairement la forme d’une trompette divisée selon sa lon- gueur: elle varie du gris violet au rouge mal, ce qui constitue les variétés. Ce très-beau cham pignon vient sur les vieilles souches dans les bois , en au- tomne.

)

3. A. reflexA. Bull. Champ. p. 2S2.

Var. A. Lutea. Bull. t. 274.

Var. B. !■ iiliginosa. Bull t. 4«3, 1.3.

Var. C. Fusca. Bull. I. 483 , f. 2.

Var. D. Cinerca. Bull. t. 483, i 5.

Var. E. Varieeata. Bull. t. 483, t. 4

Var. F Amethystea. Bull, t. 483 , f. 1.

Celte espèce varie beaucoup de couleur et de dimensions ; elle est vivace , coriace , mince , à surlace supérieure zonée et velue ; l’inlérieure est unie , rarement zonée; très-commune. Elle végète par le froid le plus rigoureux. Croît sur les arbres morts ou mourants et les pieux.

4. A. EER R UGINEA. Bull. Champ, p. 281, t. 378. Plante vivace , coriace , mince, zonée, glabre et rousse ; la face infé- rieure qui paraît poreuse à l’œil nu, est couverte de petites pail- lettes agglutinées, visibles à la loupe. Elle croît sur les vieilles souches, et a de l’analogie avec la précédente, mais elle en dif- fère par sa couleur et sa surlace supérieure glabre.

** Expansion attachée par la surface stérile. ( Corticium , Persoon.)

5. A. MUSCIGENA. IV. Thele- phora muscipena. Pers. Syn. 572. Celle très-petite plante, de trois à cinq lignes de dia- mètre , naît ordinairement par groupes sur les tiges dps grandes mous., es. Elle est mince, arron- die , blanche, membraneuse et un peu ridée.

C A. FRUSTE LATA. N. Thfle- phora frustulala . Pers. Synop. 577. Cette auriculaire , que

M. Dufour a observée au prin- temps sur les vieilles poutres de la machine de Marlv , est épaisse, ligneuse, amincie sur les bords, à surface inférieure noirâtre, zonée et glabre, ayant de quatre ù six lignes de dia- mètre; la supérieure es! plane, d’un roux pale, et semble pou- dreuse ; elle est en disques arrondis ou oblongs , cl à bords quelquefois sinueux.

7. A. PArYMNA. Bull. Champ. p. 279, t. 402.

Vur. A. Alba. Bull.

Var. B. Kubra. Bull.

Var. C. Cinerea. Bull.

Elle est annuelle, mince, mollasse, zonée et velue supé- rieurement; el le attein l quelque- lois six polices el demi de dia- mètre, et est d'abord unie, puis zonée et poreuse inférieurement comme un bolet. Elle forme d’abord une croûte sur les vieux arbres, et se renverse ensuite. Elle varie beaucoup par sa forme, sa couleur et ses dimen- sions. Il y en a une variété qui forme le capuchon.

8. A. cinerea. N. Thelephora cinerea Pers. \yn . 571). Plaques très-adhérenles , glabres sur les bords , minces , un peu co- riaces , gris cendré , Irès-fen- dillées surtout dans leur vieil- lesse , relevées çà et en pe- tites papilles obtuses. Croit au printemps et en automne sur l’écorce et le bois dénudé du :hêne , de l’érable, du su- reau , etc.

9. A. CALCEA. N. Thelephora "alcea. Pers. Syn. 58i. Plaque uince , blanche , très-légère- aicnt fongueuse , parfaitement jiabre , légèrement fendillée, ilendue irrégulièrement sur les îcorces , ayant ça et de pe- .ites papilles grises ou brund- .res. Elle croit communément mr les poutres, les bois elles ■corces de divers arbres.

10. A. corticalis. Bull.

Champ, p. 2S5, t. 437, f. fivace, coriace , mince, glabre, ttachée par la surface supé- îeurc ; l’inférieure d'abord d’un >lanc roux , puis un peu rouge, evicnt enfin presque noirâtre. -Ile croit sur les branches

d'arbres mortes et tombées , du côté qu'elles touchent la terre. Il vient quelquefois une spherie dessus , qu’on croirait les cupules d'un lichen.

11. A. pol y gonia. N. Thele- phora polyponia. Pers. Syn. 574. Cette espèce est exactement appliquée par sa surface stérile sur l'écorce des chênes , des marroniers.des peupliers, etelle y forme des plaques oblongues d'un roux carne et couvertes de papilles proéminentes, d’a- bord arrondies, puis anguleuses. Elle n est pas rare pendant les pluies du printemps et de l’au- tomne.

12. A. b y ssoiDEA. IV. Thele- phora bissoïdea, Dec. Fl.fr. n” 2771. Elle est un peu ver- dâtre, charnue au centre, et couverte dans toute sa super- ficie de poils hérissés. Cette espèce, qui a une variété ve- nant sur les bois dénudés, a été trouvée par M. Desvaux, aux environs de Paris , sur les mousses.

13. A. PHYRACTERIS. Bull. Champ, p. 285, t. 435, f. 2. Celte auriculaire, qui esl la plus glande du genre, croît sur la terre, est bisannuelle, molle membraneuse, glabre, plisséè a ta base , d’abord d’un blanc jaunâtre , puis brune, et enfin noirâtre. Sa surface est parse- mée de globules disposés quatre a quatre. Elle croît, disons- nous , sur la terre,, mais si elle rencontre un tronc ou une pierre, elle s'y applique.

14 a. CÆRULEA. n. Thele- phora cærulea , Dec. Fl. fr. 279' bile consiste en une plaque, d'un beau bleu , exac- tement appliquée sur le bois

( 36 )

ou l’écorce des arbres morts , qui y tient par un seul point. La surface apercevable est ridée, étalée , et couverte d'un duvet courl , bleu , bien visible sur les bords. Toute la plante de- vient brune en vieillissant. Trouvée à Saint-Cloud.

i5. A. personii. N. Thele- phora personii , Dec. Fl. fr. 280. Cette espèce crue VA. Jerruginea de Bulliard par Per- soon, est mince, coriace, ar- rondie ou oblongue , appliquée

sur les troncs par sa surface stérile, qui est de couleur de rouille ; celle exposée à l'air est garnie (le quelques papilles , et a l'aspect pulvérulent. Croît sur les fissures des vieux arbres.

Nota. Nous avons conservé le nom d ’Auricularia , qui est celui donné le premier à ce genre par Bulliard , de préfé- rence a celui de Theleptiora , de Persoon , ce qui nous a obligé de changer le nom gé- nérique de plusieurs espèces.

CONIOPHORA. Dec. Champignon membraneux, orbiculaire , mince, adhérent par le côte stérile, portant sur la surface fructifère, qui est lisse, des amas de poussière disposés par zones presque concentriques.

1. c. MEMBRANACEA. Dec. Fl.fr. 280'. Production arron- die, semblable à la croûte de certains lichens (du genre stic- ta ), épaisse comme une feuille de papier, ayant depuis deux jusqu’à cinq et six pouces de diamètre, pouvant se détacher sur sa face adhérente, qui est d’un gris noirâtre, blanchâtre sur les bords , ayant la surface supérieure d'un gris blanc , un

peu roux , portant un très-r grand nombrede petites plaques remplies d'une poussière brune, très-fine, adhérente, commefen- dillées, oblongues ou linéaires, formant des parties de cercles concentriques, plus ou moins interrompues. Très - commun sous un pont de bois, au Jar- din du Roi , il a été trouvé par M. Fée, pharma- cien de Paris.

+ Champignons à surface fructifère munie de pointes ou de tubes.

HYDNUM. Lin. Champignon surface inférieure (et même aussi quelquefois la supérieure), hérissée de pointes dirigées vers la terre; gongyles situés vers l'extrémité de cés pointes, qui sont ordinairement cylindriques et lamelleuses.

Observation. Ces plantes sont charnues ou coriaces, et vivent soit sur la terre , soit sur les arbres.

* Point de chapeau distinct. Champignon rameux. (Hericium , Persoon.)

1. h. erinaceds. Bull, allongé et courbe : cette espèce Champ, p. Î04 , t. 34. Ordi forme une télé charnue , ten-

nairementsessile , parfois pour- dre, compacte, d’abord blan-

vue d'un pédicule cylindrique’ che, puis jaunâtre, pendante

[ •>

et terminée par des aiguillons nombreux, imbriqués, perpen- diculaires. Croit sur les vieux chcnes, à Marly , etc. On la mange dans quelques pays. Il en doit être de même des deux espèces suivantes, qui ont avec celle-ci de grands rapports de texture.

2, H. CAPUT médis*. Pers. .V)7i 564; Clan aria caput medu- sw , Bull. Champ, p. 210, t. 412. Tronc épais , court et char- nu , se terminant eu une mul- titude de divisions simples , grêles et réunies en touffe; ces divisions, qui sont d’abord ver- ticales , Unissent par devenir pendantes. Celte plante com- mence par être blanche , ensuite

’* Point de chapeau distinct, plaque étendue sur le tronc d

7 )

grise ; elle croît sur le bois mort, la fin de Tété.

3. H. KAMOSUM. Bull. Champ, p. 3o5 , t. 3;jo. Celte grande espèce est sessile , d'a- bord blanche, puis jaunâtre. Sa base charnue émet un grand nombre de rameaux , dont la surlace inférieure est hérissée , et dont les divisions rappro- chées et imbriquées forment une houppe , d’abord droite , puis pendante , en longues pointes cylindriques, semblable a une tête de chou-fleur. Elle croît dans les troncs des vieux arbres , et a été trouvée au bois de Boulogne par M. Thuillier, en automne.

Champignon semblable à une •s arbres .{Odontia , Persoon.)

4. H. NiVEUM. Pers. Tyn. 563; Oaontia nivea , Pers. Disp, met h. p. 3o , t. 4, 1. 7. Il forme une couche large, coriace et irrégulière , placée entre l’é- corce et le bois des chênes, et de quelques autres arbres ; elle commence par être lisse , de- vient ensuite poreuse , et se

1 charge de pointes irrégulières. Sa couleur est blanche.

5. H. fa r inaceum. Pers. Syn. 51)2. Il ressemble au pré- cédent , mais n'offre qu’une pel- licule blanchâtre , analogue aux byssus sur les bords, fortement adhérente au bois , parsemée depapilles courtes, et à peine aigues. Il croît sur les bois morts , qu’il recouvre comme une poussière farineuse.

G. U. B A R B A J O B I. Bull. Champ, p. 3o3 , t. 481 , f. 2. Expansion coriace , exactement

appliquée sur le bois par sa face supérieure , l’inférieure parsemée d'aiguillons, sur les- quels il se développe des fila- ments jaunes, simples ou ra- meux. Elle est d'abord blanche , puis jaunâtre, et croît sur Jes branches tombées à terre.

7. H. MEîMBRANACEim. Bull. Ctiamp. p. 302 , t. 481 > f 1. 11 se distingue du précédent par ses aiguillons , qui sont épais, cylindriques, courts, et quelquefois ranieux. Il est de couleur bistrée. Croît sur la surface inférieure des branches mortes, à Montmorency, etc.

8. H. CERASI. Pers. Syn. 552. Celte espèce adhère par toute sa surface stérile , et forme un mamelon arrondi , convexe , blanchâtre , de cinq à huit lignes de diamètre, blanc, et légèrement velouté sur les bords ; les dents ou jointes

( 38 )

Sont difformes , obliques , con- sâtres. Croît l’hiver sur In- fluentes, épaisses, un peu rous- corce des cerisiers.

*** Un chapeau distinct. Des pointes cylindriques Ou coni- ques. ( Uydnu/n , Pcrsoon.)

Ç). H. AURISCALPIUM. Lin. Spec. 1648 ; Bull. Champ, p. 3o3 , t. 481, f. 3. Pédicule cy- lindrique, droit, velu et plein; chapeau denii-orbiculaire, atta- ché par le côté , coriace et velu , muni en dessous d’aiguillons grêles et pointus. Cette espèce croît sur les cônes du pin sil vestre, et est brune ou Bistrée.

10. H. CINEREUM. Bull. Champ, p. 309, t. 4 1 9- Celte espèce, tantôt solitaire, tantôt agglomérée, est coriace, d'un gris-bistré ; le pédicule est ren- llé ; le chapeau , d'abord tur- biné , est entièrement couvert , à l’extérieur, de pointes, puis creusé au sommet , il devient convexe , arrondi , pubescent , soyeux , déchiré sur les bords. 11 croît sur la terre , au bois de Boulogne , etc.

11. H. cyathiforme. Schveff. Fung. 2, t. l3y ; Bull. Champ. p. 3o8 , t. 1 5t>. Celle petite espèce a le pédicule très-court ; lechapeaud’abord turbiné , puis évasé en entonnoir , et alors mince , zoné et à bords déchi- quetés, est coriace et de cou- leur tannée ; ses pointes sont grises. Ce champignon , dont les individus se soudent parfois , croît sur la terre humide , dans les bois de haute lutaie, par paquets nombreux.

T2. H. HYBRIDE Ht . BUll. Champ, p. 367, t. 453, 1. 2. Cette espèce, qui est très-voisine de la récédente , est d’une couleur rune, noirâtre après son déve- loppement; son pédicule est

gros et court ; son chapeau à bords sinués , d’abord voûté , lisse, se creuse en entonnoir. 11 se trouve sur la terre dans les bois de pins. Il est plus gros que le précédent, et n’a jamais de pointes sur son chapeau comme lui.

13. H. REPANDU 31. Lin. Spec. 1647; Vail. Bot. t. 16, f. 6, 7, 8. Celte hydne , assez grande, la plus commune du genre , est ordinairement jaunâtre , ferme et cassante ; son pédicule rarement central , est court et gros , plein ; son chapeau est convexe, à bords minces; les pointes sont cylindriques , Ira- giles , et d’une couleur un peu plus foncée que le chapeau. Elle croît ordinairement eu famille sur la terre des bois. Cette es- pèce, selon MM. Decandolle et Bulliûrd, se mange sous le nom de curchon et de rignoche , ce * pendant ce dernier prétend qu’elle est fort désagréable au goût.

14. h. 1MBRICATUM. Lin. Spec. 1647. Hydnum squamo- sum, Bull. Champ, p. 3 10, t. 40g. Cette belle espèce se distingue de toutes celles de ce genre par la grande épaisseur de sa chair, son pédicule très-élevé , et son chapeau parsemé de mouche- tures qui le font paraître écail- leux. Elle est d’un roux brun . et a été trouvée aux environs de Paris, par M. Thuillier, qui l’a com muniquée autrefois à Bul - liard. Elle acquiert de deux à cinq pouces de diamètre. Rare.

( 39 )

**** Chapeau distinct. Des pointes lanielleuses. (Syslorna Pers.)

i5. H. bienne. Dec. Fl. fr. 295. Bolelus biennis , Bull. Champ, p. 353, l. 447,. f- >• Pédicule court , renfle, laineux à la base; chapeau d'abord con- vexe et couvert de pointes, ensuite concave et lisse en des-

sus, de couleur fauve au centre, et blanche à la circonférence, qui est déchirée. Il croît sur la terre et les arbres pouris , dans les bois, on le trouve toute l'année.

BOLETUS. Lin. Chapeau sessile ou pédicule, garni ordinai- rement, à la surface inlérieure, de tubes parallèles, dont on n’aperçoit que l'ouverture extérieure , renfermant les gongyles.

* Tubes libres et. non soudés entre eu: v ; point de chapeau. (Fistulina , Bulliard.)

1. B. hepaticus. SchrefT. Fung. 2. t. 116-1 20 \Jistulina bu glossoides , Bull. Champ, p.

5r4, t. 464-477-

Var. B. Bo/etus hepaticus , Bull. t. 74.

Cette espèce, qui varie pro- digieusement, est ou sessile ou courtement pédiculée, attachée par le côté; sa chair est zonée, rose, mollasse; sa surface su- périeure est gluante, et, dans sa jeunesse , parsemée de pro-

** Tubes soudes , et placés sur point de chapeau.

2. B. 11 AM OSES . Bull. Champ p. 349, t. 41R. Ce champignon est coriace, fragile, divise en rameaux cylindriques, obtus, couverts de pores sur toute sa surface; ces rameaux sont quel- quefois branchus et épais au sommet. 11 a la chair blanche , puis jaunâtre, et croît sur les vieux bois de charpente. Cette espèce insolite, singulière et Ires-rare, ressemble un peu à une éponge, ou plutôt à un polypier.

3. B. C n Y PT A R U AT. Bull. Champ, p. 35o, t. 478, Cette

tubérances ressemblant à des rosettes qui se détachent; plus lard elle est lisse. Les tubes sont inégaux et jaunâtres. Elle res- semble à un morceau de foie , et atteint jusqu'à 7 ou 8 pouces de diamètre. La variété B , qui pourrait bien être une espèce . est plus rouge sur les deux faces. Croît sur les vieilles sou- ches ou sur la terre, parmi les leuilles, dans les lulaies; je l'ai recueillie au bois de Boulogne , en octobre.

toute la surface de la plante; ( Poria , Persoon.)

bizarre espèce est coriace , molle et spongieuse, sessile, mince, ondulée , composée de rides nombreuses, imitant des gueules de carpe, de couleur rouillée. Elle forme de larges plaques sur les bois des souterrains , des caves , etc., et est plusieurs années à acquérir ses dimen- sions.

4- b. vaillantii. Dec. Fl. fr. 299a; Vaill. Bot. t. 8, 1. 1 ; Annal. Mus. 8 , p. 346. t. .67, f. 23. Au milieu de flocons blancs, filamenteux , et sur les principaux faisceaux naît un bo»

( )

et à surface supérieure analo- gue à l’expansion : l’inférieure est garnie de tubes irréguliers et allongés, un peu roussâlres. Il croît sur les parois des caves , et est blanchâtre ; il ressemble un pen à un éventail , et est marqué de grosses rides ra- meuses sur un des côtés : c’est une plante fort singulière.

5. B. MEDUÏ.LA PANIS, Jacq. Mise, t, p. 141 > t. 11. Pla- ques très-longues, irrégulières, très-adhérentes, minces, de consistance dure , crustacée , blanches, un peu rousses ou grisâtres sur les bords; tubes nombreux, obliques ou verti-

caux, selon la position le champignon s'est développé; il y en a qui traversent d'outre en outre. Croît sur les vieux troncs et les poutres exposés à l’air.

6. B. FAVTJS. Bull, Champ. p. 562 , t. 421 ; Lin. Spec. 1645? U est coriace, subéreux, sessile, irrégulier; sa surface supérieure est bistrée, zonée, hérissée; l’inférieure est garnie de tubes larges et bistrés, imi- tant une ruche d’abeilles. Il croît sur les vieilles poutres de sapin et est plusieurs années à acquérir ses dimensions.

Tubes adhérents entre eux , et. ne se détachant pas de la surface inferieure ; tin chapeau. {Bolelus , Pers.)

. 1. Chapeau sessile.

7. b. vERStcoiOE. Lin. Spec. 1645, Bull. Champ, p. 367-, l. 86. Il est coriace , mince, at- taché par le côté, oblong et ar- rondi, quelquefois sinueux; sa surlace supérieure est coton- neuse, zonée alternativement de blanc cendré , de gris et de brun noir ; l’inférieure est blanche et garnie de tubes étroits et ré- guliers. Les individus sont sou- vent nombreux et disposés en étage. Extrêmement commun sur tous les vieux arbres morts ou mourants , toute l’année.

S. B. IIKICOIOR. Bull. Champ, p. 365, t. 4°8 el t. 5oi, f. 3. Celle espèce, qui est très- voisine île la précédente , est d'une couleur grise; sa surface supérieure est plus sinueuse , zonée et unicolore ; l’inférieure porte des tubes plus longs , cen- drés , irréguliers et sinueux. La - plante est plus grande. Croît de même sur les vieux arbres ,

dans les vergers; mais elle est plus rare.

o. B. IM b e R B i.s. Bull. Champ, p. 339 , t 445, L 1. Coriace, glabre, grande , mince, arrondie, attachée par le côté, blanc jaunâtre et ensuite ver- dâtre en dessus, zoné; ses tubes sont courts, sinueux, irrégu- liers , blancs d’abord, puis jau- nâtres. Il croît sur les vieilles souches.il ressemble aux deux précédents , mais il est glabre , ce qui l’en distingue.

10. B. COCC1NEUS. Bull.

Champ. 354, t. 5ot , f. 1. U est coriace , subéreux, sessile , atta- ché par le côté, lisse, d’un rouge vermillon; sa chair est rous- sâtre ; ses tubes sont appa- rents , irréguliers, sinueux. Il ne se trouve que sur le merisier.

11. b. r ibis. Dec. Fl. fr. uo 3o6:|. Ce champignon est

)

s

C 4'

subéreux, d’un brun fauve, at- taché liât' le côté, irrégulier ; sa surlace supérieure est glabre , non zonée ; ses tubes sont courts et n’atteignent que le quart de la chair , dont l’épaisseur est de quatre à cinq lignes. 11 croît sur le groseillier piquant, il a été trouvé par M. Persoon, et sur le rouge par M. Fée.

12. b. s u » E n os Us. Bull. Champ, p. 354» t- 4^2- ^clte espèce, qui croît sur les troncs d’arbres, est molle et aqueuse élant jeune , elle devient co- riace en vieillissant. Elle est attachée par le côté, un peu ré- trécie à la base , milice , de couleur fauve rouiller , rousse ou blanchàLre , selon la va- riété. Ses tubes sont aussi longs que la chair est épaisse.

13. D. rSEUDO-IGN IAKIU.S. Bull. Champ, p. 356 , t. 4.5^- Celte grande espèce lie vit qu un ou deux ans, n’a jamais qu'une couche de tubes; elle est co- riace , glabre , attachée par le côté, d un rouge ferrugineux, non zonéejses tubes sont allon- gés et très-petits ; ses bords sont couverts de gouttes d’eau venant de sa substance. Elle croît sur les vieux chcnes.

l4- B. IJ N GU L AT V S. Bull. Champ, p. 357, t. 4o 1 et 4y. 1. 2. L’agaric, de chêne; c’est le vrai bolet a amadou , selon M. llecandolle.

Cette grosse espèce est co- riace. dure5, attachée par le côté, d’abord mollasse, puis li- gneuse ; ses tubes sont étroits , réguliers, de la meme couleur que la chair, qui est d'un gris 'blanc , qui passe au ferrugi- neux. 11 s’ajoute chaque année une couche de tubes à l'an- cienne, qui en est séparée exté-

)

rieuremenl par des sillons pro- fonds ; sous la première écorce on en observe une autre noire et luisante. Se trouve sur les vieilles souches.

,5. b. 1 g Ni A ni u. s. Bull. Champ, p. 3(>i, t- 4^4 et * Excl. Syn. Cette espèce, qui est semi-orbiculaire eL obtuse, est de couleur tannée, subé- reuse d’abord, puis ligneuse; scs tubes sont courts, étroits, réguliers ; ses couches superpo- sées ne sont marquées que d’un seul sillon ; elle naît sur di- vers arbres. Ce bolet sert a fa- briquer l’amadou , comme le précédent, dans la proportion d’un tiers environ. On s’en sert pour conserver le feu et le transporter. On en lire une cou- leur noire.

16. b. conchattjs. Pers. Syn 538. Il est attaché par le côté , de consistance dure, li- gneuse, d'un pouce et demi de diamètre, de deux à trois li- gnes d’épaisseur. La face supé- rieure est zonée et d'un brun foncé ; l’intérieure grise rousse , des pores très-fins. Croît sur le tronc du saule et du hêtre, à Beaumont-le-Roger , etc.

11. B. LABYRINTHIFORMIS.

Bull. Champ, p. 357, t. 49 1 > 1- 1. Ce champignon vivace est li- gneux, sessile, attaché par le côté, zoné supérieurement, ra- boteux , et d'un rouge brun ; ses tubes sont gris et fort larges, sinués eu labyrinthe. Croît sur l'alisier.

18. B. F R A X I N K TJ S . Bull. Champ, p. 341. t- 4’33 , f. 2. Subé- reux , épais, couleur de paille , glabre , sessile , attaché par le côté ; surface supérieure uu

( 42 )

peu zonée sur les bords, qui sont toujours blancs ; tubes courts , étroits , d’une couleur rouillée dans leur longueur, et blancs à l'extrémité. 11 devient fort dur, et naît sur les vieux frênes.

19. B. SUAVEOLENS. Bull. Chcunp . p. 342, t. 3io. Sessile, coriace , glabre , attaché par le côté ; d'abord blanc , puis bistré et zoné; tubes irréguliers, allon- gés , roussâlres. Il croît sur les vieux saules, et a une agréa- ble odeur de vanille et d’anis étant jeune. M. Decandolle dit que, réduit en poudre et pré- paré en électuaire , 011 le donne avec avantage aux phthisiques , à la dose d’un scrupule à un gros.

20. B. SAttCUUIS. Bull. Champ, p. 340, t. 433, f. i. Cette espèce, qui ressemble à la précédente , dont elle partage l'habitation , est mollasse , un peu rétrécie à la base, sessile, arrondie, sinueuse, glabre , unie, mince, blanchâtre, non zonée en-dessus ; ses tubes , fort courts, roussissent en vieil- lissant. Elle n’est pas odorante, et croît au printemps et en au- tomne. sur les vieux saules. Elle a quelquefois à la base un ré- seau fibrillaire qui s’enfonce entre le bois et l'écorce, et qui pompe la substance nutritive des saules.

ai. b. imbricatus. Bull. Champ, p. 349, t. 366- Ce cham- pignon , qui -pèse quelquefois jusqu’à 3o livres, est coriace, fragile , sessile, d’un jaune fauve et presque blanc sur les bords; il est divisé en lames minces et imbriquées ; ses tubes sont courts et roussâtres ; il a le goût et l’odeur de la racine de

gentiane , et croît sur les vieux chênes, quelquefois à quarante pieds d’élévation; à Fontaine- bleau, etc.

22. b. ctmcPLARis. Bull. Champ, p. 35o, t. 462. Il est coriace, arrondi , rétréci à la base, sinueux, sessile; sa chair est mince; ses tubes sont de la même couleur que te chapeau , qui est d’abord roux , puis noi- râtre , à surface d’abord douce et dure , puis zonée et presque rude , couverte de fibrilms cou- chées comme le poil d'un ani- mal. II croît solitaire sur les arbres morts, les arbres frui- tiers, au bois de Boulogne, etc.

23. B . HISP1DUS. Bull. Champ.

p. 35i.

Vav. k Lulcus. Bull. t. 493.

Var. B. Ruher. Bull. t. 210.

Cette espèce est sessile, atta- chée par le côté, molle, quoique coriace ; sa surface supérieure est hérissée de poils roides , l’inférieure est couverte de tubes ciliés à leur ouverture. Elle est jaune ou rouge, ce qiii fait les deux variétés. Quand on dé- chire la variété B , elle rend une eau rouge comme du sang. Croît sur les troncs du noyer, du chêne, du pommier, etc., mais plus fréquemment sur ce dernier arbre.

24. B. SULFEREUS. Bull. Champ. 347, t. 459 II est mol- lasse, sessile, glabre, d’un jaune doré, tirant un peu sur le rouge en dessus , eL d'un jaune soufré en dessous ; tubes très-courts, difficiles à apercevoir ; chair jaune, devenant rouge sur les bords quand elle est froissée ; il sort des cicatrices des chênes, et acquiert jusqu'à dix pouces de diamètre. Extrêmement rare.

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§. il. Chapeau pédicule- Pédicule latéral ou excentrique.

v5. B. CAI. ceolus. Bull. Champ, p. 338, t. t. 345, f. 2, et t. 36o. Cette espèce, quelquefois sessile , est de con- sistance coriace , <le couleur jaune ou brune plus ou moins foncée sur les deux faces; elle a un chapeau mince, aplati, tacheté, plane ou concave, ondulé et sinueux ; ses tubes sont courts. Il croît sur les arbres morts ou languissants ; le pédicule est quelquefois lout- à-fait latéral.

26. B. JUGLAND1S. Bull. Champ, p. 344 , t- 19 et 114 ; micllin , langou , oreille de noyer. Ce bolet, ordinairement de couleur fauve, varie beaucoup par la forme et les dimensions. Sa chair est blanche, son pédi- cule écailleux , ordinairement latéral , court, et attaché par le côté convexe, épais, crevassé et noirâtre; le chapeau est ordi- nairement écailleux, crevassé, et acquiert jusqu’à quinze pouces de diamètre; les tubes sont courts et larges. Il croît sur le noyer, et est bon à manger.

27. b. obliquatus. Bull. Champ, p. 335. t. 7, et 459. 11 est sec et subéreux , sa sur- face est luisante et vernissée; son pédicule un peu aplati , bosselé, lisse, est blanc, puis

S 111. Chapeau 1

30. B. NUMMCUBIl'S. Bull. Champ, p. 335, t. 124. Pédicule grêle, fragile, noir à la base, jaunâtre au sommet, et jamais bien placé au centre du cha- peau qui est arrondi, mince, aplati, jaune ou blanc; à tubes courts et jaunes. Naît sur les branches sèches , tombées à

marron, quelquefois très-court; le chapeau est oblique, zone, rouge, puis noir; les tubes sont d’abord blancs, puis brunâtres. Il croît sur les vieilles souches, à Meudon , au bois de Boulo- gne, etc.

28. B. ACANTUOlDES. Bull. Champ, p. 337 , t. 486. Il est lragile, mollasse, rouge bri- queté ; le pédicule est cylin- drique à la base, et s’évase d’un côte en un demi-chapeau sinué, ondulé , zoné en dessus , réti- culé en dessous , mince , et sou- vent très-grand ; les tubes sont courts. 11 croît en touffes , qui ont quelquefois jusqu'à trois ou quatre pieds d’étendue , sur les vieilles souches.

29. b. melanopus. Dec. Fl- fr. 322a.

Var. A. ; B. Melanopus Pers. Ic. pict. p. q, t. 4. •• 2.

Var. B , B. Infundihulifor - mis , Pers. Ic. pict. p. 8, t. 4, f. 1 .

Ce bolet est dur, coriace et presque subéreux ; à pédicule noir , cylindrique et renflé à la base ; à chapeau souvent fendu latéralement, mince, in- fundibuliforme , irrégulier; il est brun supérieurement , et blanc inférieurement. Il croît sur les vieux saules.

pédicule central.

terre ; il est coriace , eL de pet ite dimension.

3i. B. perennis. Lin. Spec. 1G4Ô. Bull. Champ, p. 334, 1 28 , et t. 449 1 2. Ce champi-

gnon vivace, coriace, varie du gris au jaune, au rouillé et au rougeâtre ; son pédicule est

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central , ordinairement velu à la base; son chapeau est plane, un peu creusé au centre, zone, luisant, doux au loucher, en- tier. Les tubes sont très-courts. Il croît sur la terre ou les vieilles souches , quelquefois en groupes.

39. B. FI MB R I A TU S. Bull. Champ, p. 33a , t. 254- Ce cham- pignon est coriace , et tou- jours de couleur tannée ; le édicule est glabre, coudé à la ase , grêle , cylindrique ; le chapeau mince , glabre ou soyeux , zoné , creusé en en- tonnoir, et à bords frangés; celle espèce , que Persoon re-

garde comme une variété de la précédente , est annuelle , ordi- nairement groupée, et croît sur la terre, dans les chemins les plus fréquentés , au printemps.

33. B. polypo ru s. Bull. Champ, p. 33 1 , t. 469. Pédicule rougeâtre à la base , jaunâtre au sommet, ainsi que le cha- peau , qui est orbiculaire, creusé en coupe , à bords renversés ; sa surface intérieure est criblée de nombreux pores éloignés ; elle est d’abord blanche , puis cendrée. Sa chair est blanche, coriace. Il croît sur la terre. Rare dans les bois , assez com- mun dans les jardins.

Tubes adhérents ensemble, Jaciles à séparer du cha- peau. ( Suillus , Persoon. )

34. B. BETUIilNTJS. Bull. Champ, p. 348 , t. 312. Coriace , glabre, sessile , ou porté sur un court pédicule attaché par le coté , demi-orbiculaire ; sa chair est blanche, ferme; cha- peau blanc ou bistré en des- sus , à tubes courts et formant une lame poreuse, qu’on peut séparer du chapeau, ce qui est particulier à cette espece. Il croît sur l’épiderme du bou- leau blanc , quelquefois à la hauteur de 40 pieds, et ac- quiert jusqu’à dix-huit pouces de diamètre.

35. B. REBEOEARIÜS. Bull. Champ, p. 3î6 , t. 49°. f- ' -

Var. B. Bolet us tuberosus , Bull. t. 100. Pédicule renflé à la base.

Cette plante a le pédicule jaune . réticulé, tantôt gros et renflé à la base, tantôt mince et cylindrique; le chapeau est voûté, orbiculaire, de couleur rougeâtre , ou blanc grisâtre; la chair est épaisse , se coloraut ,

quand on la brise, en vert, en rouge ou en bleu ; les tubes sont rouges , surtout au som- met. Elle croît sur la terre , dans les bois.

3(i. B . æreus. Bull. Champ. p. 3si , t. 385. Pédicule cylin- drique, de couleur variant du jaune au brun , ordinairement réticulé ; chapeau orbiculaire , convexe , épais , bronzé ; tubes courts et jaunes ; la chair est blanche ou jaune , ce qui cons- titue deux variétés. Cette espèce vient sur la terre, en automne, dans les bois. On le mange sous le nom de ceps noir. Elle est rare aux environs de Paris.

3y. B. EDUI.IS. Bull. Champ. p. 322, t. 60, et t. 494 ï Bo tê- tus bovinus, Lin. Spec. 1648; cepe , ceps . gyrole , gy rou- le, etc. Ce bolet, qui atteint jusqu’à huit pouces de hauteur, a un pédicule gros , cylindri- que , quelquefois ventru , blan- châtre ou fauve , réticulé ; un

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chapeau épais , large , voûté , jaune blanc, brun, rouge brun ou rouge cendré ; sa chair, qui est ordinairement molle, blan- che , se trouve quelquefois jau- nâtre , avec une teinte vineuse sous la peau ,• les tubes , d’a- bord blancs, deviennent en- suite jaunes ou même verts. Il croît l'été sur la terre, dans tous les bois, et on le mange communément dans le midi de la France.

On li en fait pas d’usage à Ta- ris , malgré son excellence. On en fait un grand commerce étant sec, à Bordeaux et autres villes de Gascogne , etc. Les paysans du Périgord le coupent par mor- ceaux , Te sèchent pour l’hiver, et s’en nourrissent abondam- ment. C'est un bon comestible, qu’on a grand tort de négliger îi Paris , car il pèse souvent plusieurs livres.

Commun , surtout dans les bois de Yille-d’Avray , etc.

38. u. CAS TAN EUS. Bull. Champ, p. 3a4 , t. 3a8. Pédicule lisse , de couleur marron, mou, cylindrique, quelquefois ren- flé , et crevassé a la base ; chapeau orbiculaire, convexe, de la couleur du pédicule, un peu jaunâtre sur les bords, à aspect velouté , se déformant dans la vieillesse : chair molle, cotonneuse ; tubes d'abord blancs . puis jaunes. Croît sur la terre, dans les bois, en été.

3ç). h. F E i, i, e u s. Bnlliard. Champ, p. 325 , t. 37Q. Pédi- cule cylindrique , renflé à la base, jaunâtre, réticulé; cha- peau tauve, d’abord roulé , en- suite plane, puis un peu con- cave, à peau unie comme un gant; chair blanche, molle, amère , et devenant rose quand

on la coupe ; tubes blancs d'a- bord, ensuite couleur de chair.

Il diffère du bolet comestible par la teinte rose de ses tubes, et son amertume. Vient sur la terre dans les bois ; commun en juillet et août.

é,0. B. CYANESCENS. Bull. Champ, p. 32g , l. 30g. Cette espèce a un pédicule épais, char- nu , gris chamois , avec un étranglement blanc au som- met ; son chapeau est épais , orbiculaire , convexe , plus large que la hauteur du pedi cule, et de la même couleur que lui ; ses tubes sont blancs, devenant un peu gris à la fin ; la chair est blanche, mais prend une teinte bleue au moment on la troisse ou qu’on la coupe. Elle croît sur la terre dans les bois, en juillet et août. Ce champignon , si remarquable par la belle couleur d’indigo qu’il présente quand on casse sa chair, ou même lors qu’on la touche, est commun dans les bois de Ville-d’Avray. Aux yeux du public ce changement le fait regarder comme très-vénéneux.

41. b. pi ? e r, A TU s. Bull. Champ, p. 3i8, t. 45i, t. 3. Pé- dicule grêle , cylindrique , jaune ; chapeau orbiculaire , plane , d’abord jaune clair, puis fauve; tubes allongés, rouges; chair ferme et jaune-soufré, rougeâtre près des tubes , d’un goût un peu poivré, ou piquant comme le radis. 11 croît sur la terre , dans les bois , en automne.

42. b. chryseNtehon. Bull. Cliamp. p. 328, t. 4, t. 3g3 , et t. 490 , f. 3.

Var. B. Bolelus lividus. Bull. I. 490 , f. 2.

Celte espèce varie beaucoup

( 46 )

par sa forme , sa couleur et scs dimensions ; il a un pédi- cule grêle, cylindrique, ordi- nairement aminci à la base , rayé ou réticulé , bistré ou jaune ; un chapeau bombé , d’un roux (auve ou brunâtre, se fendant souvent en cinq ou six lobes en vieillissant, de deux à quatre pouces de dia- mèlre ; chair un peu mol- lasse, épaisse, jaune, changeant en vert, quand on l’entame; tubes allongés, larges, irré- guliers, et jaunes. Croît fré- quemment sur la terre dans les bois depuis juin jusqu’en novembre. La variété B a les tubes très-courts, et vient dans les endroits marécageux.

43. B. SCABEK. Bull. Champ.

p. 3iq , t i3i et 489 , f. 1. Pé- dicule cylindrique, renflé, hé- rissé comme une râpe , s'éle- vant quelquefois jusqu’à sept à huit pouces; chapeau charnu, presque demi -globuleux , or- dinairement cendré ou fauve , de deux à six pouces de dia- mètre^ tubes blancs , quelque- fois gris , carnés ou jaunes. Croît sur la terre en automne. La chair de celte espèce et de la suivante prend une couleur vi- neuse quand on l’entame.

44- B. AltR ANTlACUS. Bull. Champ, p. 3ao , roussile, gy- role rouge , etc.

Var. A. Boletus aurantiacus . Pers. Ohs. myc. 2 , p. 12 ; Bull, t. 236.

Var. B. boletus rufns. Schœff. Fung. 2, t. 108; Buil. t. 489. L 2.

Celle belle espèce a un pédi- cule cylindrique ou ventru , hérissé presque comme celui

de l’espèce précédente, blanc, moucheté de rouge ou de brun : le chapeau orbiculaire, épais, convexe , fauve ou orangé ; la chair blanche , molle ; les tubes blancs, étroits et allongés. Il naît communément sur la terre dans les bois , et se mange.

45. B. PARASITICUS. Bull. Champ, p. 317, t. 45i , f. 1. Celte singulière espèce que Bul- liard a observée sur la vesse-de- loup verruqueuse , et qui n’a pas été retrouvée depuis ( que je sache ) , a un pédicule jaune cylindrique, aminci à la base, quelquefois un peu écailleux , mais dont les écailles se relèvent de bas en haut, tandis que dans les deux espèces précé- dentes , elles se roulent de haut en bas, outre qu’elles sont in- finiment plus petites; le cha- peau est convexe, brun, bistré, ensuite crevassé, et forme des compartiments anguleux , de couleur vineuse au centre, en- tourés d'un jaune clair, formés par la chair qui est ferme et à nu ; tubes courts et jaunes.

46. B. ANNULARIUS. Bull. Champ, p. 317, t. 332 ; Bole- tus luteus. Schcelf. Fung. 2 , t. 114. Pédicule cylindrique, jaunâtre , ayant un collier an- nulaire , qui se détruit sou- vent ; chapeau convexe, jaune, marqué de lignes rousses ; chair ferme, blanche, épaisse; tubes jaunes. II croît sur la terre dans les endroits couverts, la pré- sence du volva étant particu- lière à celte espèce, la caracté- rise facilement ; elle est très- rare, puisque Bulliard ne l'a rencontrée qu’une lois.

( 47 )

-f- -j- +-)- Champignons à Jace inférieure garnie de rides proéminentes , ou de feuillets,

MERULIUS. Haller. Chapeau charnu ou membraneux , plus ou moins prononcé , garni eu dessous de plis ou rides sou- vent anastomosés.

* Chapeau convexe , pédicule .

i. ai. l Y coperdoides. Pers. Syn. p. 32a ; agaricus lyper- donoides. Bull, flerb. t. iCti, t. 5i(i, f. i. Celle petite espèce, qui croit parasite sur divers champignons pouris , notam- ment sur V agaricus fusipes , ressemble beaucoup à la vesse- de-loup pédiculée , mais elle est marquée inférieurement de rides épaisses , rares , rayon- nantes , noirâtres , peu sail-

lantes. Le pédicule est cylin- drique , plein ou fistuleux , glabre ou pubescenl, droit ou fléchi; le chapeau globuleux blanc d’abord uni, puis bru- nâtre , peluché et couvert d’une poussière noirâtre. M. Godefroid l’a rencontré deux lois , l'une aux environs de Versailles, l’au- tre près la machine de Marly . Croit en septembre et octobre dans les bois.

** Chapeau concave pédicule'.

2. îlt. CANTHARELLVS. PelS. Syn. 488 ; agaricus canlharel- lus, Lin. spec i63g; Vail. Lot. t. ii, f g, ia. Chanterelle. Cette espèce, qui est de couleur chamois variable, a un pédi- cule plein, charnu, épais, qui se dilate en chapeau irrégulier, d’abord arrondi et convexe , puis sinueux , déchiqueté et in- iundibulilorme : sa surface in- férieure est marquée de plis dé- currents sur le pédicule et bi t’urqués. Il croît dans les bois et les prés montueux en juillet et août, au Raincy, etc. Il a une odeur agréable , et se mange en grande quantité en certains pays.

3. M. MGRiPES. Pers. Syn. 48g ; agaricus cantharelloides. Bull. Herb. t. 5o5, f. 2. Celle espèce se distingue de la précé- dente par la plus grande lon- gueur de son pédicule, qui est de couleur noire ; son chapeau dotroave et meme plane. Elle

croît dans les bois , et n'est pas rare il Saint-Cloud.

4, m. lutescens. Pers. Syn. 489 ; helvella cantharelloides Bull. Herb. t. 473, f. 3. Pédi cule cylindrique, renllé à la base, jaune orangé; chapeau jaune brun, d’abord arrondi et convexe, puis plane , sinueux, lobé et un peu déprimé au centre ; les nervures sont jaunes et décurrentes. Il croît par grou- pes sur lu terre, après les pluies.

5. M. TUBOEFORM1S. Pers Syn. 48g.

Var. A. Helvella tubevjor- mis, Bull. Herb. t. 4<ji, A, C

Var. B. Helvella tubcifor- mis fulva , Bull. Herb. t. 4<ii . f. B , 1) ; agaricus cornuco- pioïdes , Bull. Herb. t. 208.

Ce, champignon , qui varie beaucoup dans ses dilferens âges, a, étant jeune, un pédi- cule cylindrique, évasé par le

( 43 )

haut en un chapeau arrondi et 'convexe', qui se creuse en vieil- lissant en entonnoir, •et se joint à la cavité du pédicule, ce qui forme alors une sorte de trom- pette ; le chapeau est plus ou moins jaune , zoné de brun , peluché, sinueux, rétléchi ; les nervures sontdécurren Les, jaunes et bifurquées. 11 vient en grou- pes sur la terre: quelquefois les pédicules se soudent. Assez fré- quent en été et en automne , aux bois de Boulogne et de Vincennes.

6. M. HYDROLIPS. Dec. Fl.fr 345.

Fur. A. Merulius cinereus, Pers. Syn. 490. Icon. p. 10, t. 3 , f. 34.

Far. B, Helvella hydrolips , Bull. Champ, t. 465, t 2, p. 292.

Far. C. Merulius fuligineux. Pers. Syn. 490.

Pédicule nstuleux et aqueux étant jeune, à chapeau orbi - culaire et convexe , qui se creuse au centre en vieillissant , et devient sinueux, à bords ré- fléchis : brun ou noir; les ner- vures sont décurrentes, quel- quefois grises ou rougeâtres, fl croît sur la terre, ordinaire- ment en groupes. La singularité d'avoir de l’eau dans son tube distingue très - bien cette es- pèce , qui ressemble d’ailleurs assez à la précédente.

7. M. CORNÜCOPIOÏDES. Pers. Syn. 491 ; Peziza cornu - copioides. Lin. spec. i65o ; Vail. Bot. t. i3 , f. 2-3. Elle est coriace et membraneuse , plus ou moins noirâtre , creusée en entonnoir; sa surface supérieure est peluchée , l’inférieure est marquée de veines anastomo- sées; le pédicule est creux dans toute sa longueur Celle es- pèce, qui croit solitaire ou en groupe dans les bois, a été alter- nativement placée parmi les pozizes , les helvelles ou les mérules. Se trouve en été, dans les parcs de Versailles et de Mar- ly, dans la forêt de Sénarl, etc.

8. M. UNDUI.ATUS. Pers. Syn. 492. ; Helvella crispa, liull. JUe.rO. t. 460, f. 1.

Far. A. Fuira. Bull. f. A ,

D, E.

Far. B. Fusca. Bull. f. B , C.

Pédicule plein jusqu’à la moi- tiédnférieure cylindrique , évasé au sommet en un chapeau d'a- bord plane et entier , puis con- cave , irrégulier, à bords on- dulés , très-crépus ; la face supé- rieure est unie, l’inférieure est veinée. Les bords du chapeau sont souvent blanchâtres , le reste est jaune pâle ou fauve. La plante est coriace , et croît seule ou en groupe sur la terre, elle est fort rare. Les quatre espèces précédentes ont beau- coup de rapports ensemble.

**■ Chapeau sessile.

9. m. muscigenus. Pers. Syn. 4p3 ; helvella dimidiata. Bull. Champ, p. 290, t. 288, et t. 498 , f . 2. Cette petite espèce est coriace , de couleur blanche ou bistrée . et très-cou rtement pé- diculée ; le chapeau est horizon- tal , d'abord arrondi, puis on- dulé, à surface supérieure lisse ou zone'e ; les nervures de la

face inférieure sont divergentes et bifurquées. Ce champignon croît sur les mousses vivantes.

10. M. retiregus. Pers. Syn. 294 ; helvella retiruga. Bull. Champ, p. 289, et Herb. t. 498, f. 1. Cette mérule croît sur champ; elle est mince, arron- die , sans aucune trace de pédi*

3

( 49 )

ente ; sa surface supérieure est unie et cendrée , et produit les libres ou racines qui atlachent la planle ; l’inférieure est cou- verte de nervures en réseau , et grise. Elle croît sur les mousses et les petites branches mortes ou vivantes

11. m. TENF.LI.US. Dec. Fl. fr. 3,îo. Elle est fragile, légère- ment gélatineuse, sessile , plate , noire, un peu moins obscure en dessous, de cinq lignes de diamè- tre, marquée à la surface infé- rieure de veines proéminentes, qui rayonnent du centre. Elle a été trouvée sur des vieilles plan- ches poulies, par M. Dufour.

12. M. TREMELLOSUS. PefS. Syn. 496. Elle est appliquée par la surface stérile contre les troncs pouris , ensuite renversée et simplement attachée par le coté, gélatineuse, coriace; la surface supérieure est blanche, cotonneuse ; l'intérieure est d’uu jaune rougeâtre, relevée de plis nombreux qui, par leurs anas- tomoses , forment des espèces de pores. M. Dccandolle se de- mande si celte plante n'appar- tient pas au genre aurieulariai

13. M. crispes. Pers. Syn. 49.'! ; le. et JJesc. 32, t. R, f. 7. Celle espèce, qui iiatteint pas plus d'un demi-pouce de lar- geur, naît sur les troncs du hêtre et du coudrier : elle est munie d’un très-petit pédicule ; sou chapeau est horizontal , triangulaire, à bords ondulés ; la plante coriace, d’abord blanche, puis ocrée, enfin brune, a l 'ex- ception des bords du chapeau, qui sont toujours blancs.

14. M. LACRYMANS. Dec. Fl fr. 552; bolet us lacrymans . Wulfi. Alise, ausl. 2, p. m, t. 8,1. 2. Cette plante, qui atteint parfois des dimensions considérables et détruit les pou- tres des maisons humides , qu’elle enveloppe sou vent entiè- rement, est mince, exactement, appliquée par sa lace supé- rieure, qui est pâle et glabre; l'inférieure est d’un jaune oran- gé , à plis en réseaux , à bords cotonneux, blanchâtres et con- vexes. 11 faut réunir sous le nom de lacrymans les meru- lins destruens et deuastator de Persoon , d’après M. Palissoldi Beauvois.

AGARICLS. Linné. Champignons à chapeau ordinairement pédiculé , doublé en dessous de lames parallèles, ou anastoino sees (rarement), et entre lesquelles sont les gongyles.

Observation. Il est fâcheux que Bulliard n’ait pas publié la description du genre agaricus , la seule qui manque à son im- portant ouvrage. Nous eussions eu sur ces plantes si nombreuses des 1 enseignements précieux qui nous manquent, et auxquels on na suppléé que très-imparfaitement depuis lui.

I olva nul, pédicule mil, latéral ou excentrique. (Pleuroptts Persoon.)

5 I. Pédicule nul, (Ces espèces seraient mieux placées dans le genre précédent.)

1 .

7R?i

A. QUF.RC1NUS. Lm. Syst. «varions labyrinthifot mis.

Bull Herb. t. 352 et 443> h 1. Plante subéreuse, coriace, d'un

< 5o )

roux pâle , variant beaucoup par la forme et les dimensions , attachée par toute sa surface supérieure ; l'inférieure est gar- nie quelquefois de pores, mais ordinairement de lames anas- tomosées; pédicule nul. Com- mune sur les vieilles pou- tres , quelquefois sur les arbres morts.

2. A. abietinus. Bull, fferb. t. 44a, f. 2, et t. 54i , f. 1. Il est sans pédicule ; le chapeau est coriace , très-court , large , épais, d’un roux brun, coton- neux dans sa jeunesse , mar- qué quelquefois d’une zone transversale ; ses feuillets sont nombreux , inégaux , irrégu- liers , continus avec le cha- peau. Celte singulière espèce, qui serait mieux placée, ainsi que la précédente, dans les mé- rules , ne croît que dans les cicatrices ou fentes de sapins.

3. A. TRICOEOR. Bull. Champ t. 541, f. 2. Chapeau sessile, horizontal, attaché par le coté, rén i forme , ;! bords arrondis, sinueux , cotonneux en dessus , marqué de zones concentri- ques , alternativement noires , rouges et jaunes , pourvu en dessous de feuillets de la même longueur, d’un jaune pale , mar- qués de grandes crénelures. Croit sur les troncs du bou- leau blanc. Cette espèce, qui atteint jusqu’à quatre à cinq pouces de diamètre, pourrait bien n’étre qu’une variété de la précédente.

L. A. coriaceUS. Bull. Herb. t. 3<»4- U est sans pédicule; son chapeau est sessile , hori- zontal , attaché latéralement , à bords sinueux , quelquefois lo- bés , d’un jaune pâle et sale , zone . couvert (le duvet : la sur-

face inférieure est garnie de feuillets qui sont d’abord anas- tomosés , puis distincts. Cette espèce est commune dans les bois, sur les vieilles souches, toute l’année; elle me paraît une mérule.

5. A. Rt)FO velutinus. Dec. Fl.fr., 357. Il a un chapeau sessile , coriace , arrondi, con- vexe; sa su; face supérieure est couverte d’un duvet roux ; les feuillets sont à peu près de la même couleur, peu nombreux , et souvent réunis à la base. Cette espèce a été trouvée par M. Lé- man , dans les caves de l’Obser - vatoire. Elle naît en groupes, sur les poutres.

fi. A. at.netjs. Lin. spec. 1645 ; Vaill. Dot. t. 10, f. 7. Cette espèce est sessile , pri- mitivement en coupe arrondie , qui s’évase d'un seul côté, et de- vient un chapeau d’abord hémi- sphérique, puis lobé irrégulière- ment, d’environ dix-huit lignes de diamètre; il a en premier lieu les bords roulés en dessous , puis planes; il est sec, mince, souvent zoné, couvert de duvet blanc ou gris; les feuillets sont rougeâtres , épais , creusés en gouttière, et plus ou moins ra- mifiés au sommet. El le croît sur l'aune et d'autres arbres.

7. A. epixyeon. Bull. Herb. t. 58i , f. 2.

Far. B. Centra adfixus , Bull. id. K, Q.

Petit champignon sessile , at- taché latéralement ou par le centre, bleu ardoisé en dessus , garni de feuillets d'abord rou- geâtres, puis noirs, inégaux et distincts. 11 ne croît que sur les troncs coupés , il est parfois collé pat* •!** *ace inle? rieurp.

( 5i

8. A. VAR IABILIS. Dec. Fl. fr. 36o.

Var. A. Agaricus variabilis sessiüs , Bull. Herb. t. 152, et t. 58i , f. 3.

Var. B. Pediculalus ; Fers. Obs. myc. t. 25, 1'. 12, a.

Cette petite espèce est le plus souvent horizontale , sessile ,

)

attachée par le côté , sèche , blanchâtre, cotonneuse: le cha- peau est d'abord arrondi , puis sin ueux ; les feuillets sont nom- breux , inégaux , et de couleur rouillée. Elle croit en été sur les branches mortes, le bois, et même la terre. Elle a quel- quefois un court pédicule.

§ II. Chapeau pédicule.

q. A. GLANDULOSUS. Bull. Herb. t. 42G- Cette espèce , qui croît sur les vieux et gros arbres, ou sur les souches pou- ries, à la fin de l’automne et en hiver, est sessile, ou a un pédicule excessivement court, très-épais ; ses feuillets sont blancs, inégaux, décurrents, et portent çà et des houppes velues et glanduleuses ; son chapeau , qui atteint jusqu’à huit ou neuf pouces de dia- mètre , a la surface supérieure lisse et brune, et ses bords deviennent quelquefois sinueux en vieillissant. Il est agréable au goût et à l’odorat , et fort rare.

Jo. A. ST YrTlCTJS. Bull. Herb. t. 140, et t. 55-f , f. 1. Pédi- cule plein, aplati au sommet, et s'évasant en un chapeau de douze lignes de diamètre au plus, hémisphérique, à bords roulés en dessous j à feuillets étroits , tous entiers , et se terminant sur une ligne cir- culaire. Il croît, en automne et en hiver, sur les bois coupés; sa couleur est cannelle, et il a un goût astringent analogue à celui du vitriol.

II. A. PETALOIDES. Bull. Herb. t. 226 et 557 , f. 2.

V ar. B. Agaricus- ; s pat hu la tu s , Pers. Syn. 4™, pédicule velu.

Pédicule plein, un peu cana- Jiculé au sommet; chapeau ver- tical, rabattu sur les bords, si-

nueux ; feuillets nombreux, iné- gaux , décurrents ; surface supé- rieure comme farineuse, mêlée de brun, de blanc et de roux. Croît sur la terre, en automne. Celte espèce a la forme d’un très-grand pétale, dont l’onglet serait prolongé.

12. a. inconstans. Pers. Syn. 476.

V ar. A. Agaricus dimidiatus. Bull. Herb. t. 5o8 , et t. Jn.

Var. B. Agaricus conclia- tus , Bull. Ilerb. t. 208.

Pédicule plein, latéral et ar- qué , s’évasant en un chapeau ordinairement en coquille, si- nué , à feuillets nombreux , iné- gaux , décurrents el jaunâtres: La surface supérieure est sou- vent pelucheuse, et sa chair est mollasse, et varie du jaune au brun ou au blanc. Il croît sur les arbres vivants , à la hau- teur de dix-huit à vingt pieds. Le chapeau a quelquefois neuf à dix pouces de diamètre.

1 3. A. palmatus. Bull. Herb. t. 2 1 fî. Croît en groupes , comme palmés, sur les p outres et les troncs. Pédicule nu , plein , blanc, renflé à la base étant jeune, puis cylindrique , arqué et continu , a un chapeau fort grand, horizontal, roux, d'a- bord arrondi, puis sinueux, a feuillets peu nombreux, iné- gaux , roux , et se terminant sur une membrane qui les empêche

( 5

d’adhérer au pédicule. Il croît à soixante et quatre-vingts pieds de hauteur. Il a été aussi ob- servé dans les carrières de l’Ob- servatoire.

14. A. TESSEEATUS. Bull. Herb. t. 5i3, f. 1. Pédicule blanc, plein , uni, cylindrique, arqué ; chapeau horizontal , convexe, jaunâtre, marbré, d’abord arrondi, puis sinueux, à feuillets blancs ou jaunes, inégaux , adhérents au pédicule, et echancrés à leur base; il est agréable au goût et à l’odorat, mais un peu coriace. Croît , pen- dant l’automne, sur les vieux pommiers et les vieilles pou- tres de chênes.

15. A. ORCELEES. Bull. Herb. t. 573, f. 1, et t. 391. Celte espèce a un pédicule, ou lalé ral , ou excentrique, selon sa

- )

position, plein, glabre, jaune; un chapeau d'abord convexe , puis un peu concave , lobé , jaune pâle, zoné; des feuillets roux , inégaux , étroits , amincis aux deux Bouts, et décurrents. Elle croît sur les vieux troncs, parfois solitaire , le plus sou- vent en groupes.

16. A. EEMAribs. Bull. Herb. t. 5io. Pédicule plein , d'un blanc sale, et s’évasant en un chapeau , qui a quelquefois de quinze à dix-huit pouces, ar- rondi, excentrique lorsqu’il est vieux, convexe, charnu, jaune chamois, quelquefois tacheté de raies rouges et noires ; feuillets d’abord blancs, puis jaunâtres, inégaux , larges . échancrés à leur base , adhérents au pédi- cule. Croît sur les troncs d’ar- bres , et de préférence sur l'orme , en automne.

** Point de nolva; pédicule central ; feuillets égaux, et non terminés sur un bourrelet annulaire. ( Russula , Persoon.)

17. A. pectinacees. Bull. Herb. t. 009.

Var. A. Albus , Bull. t.. 5oç) , f. M, N. Le chapeau devient blanc, quelquefois verdâtre.

Var. B. Fulvus , Bull. f. O, P. Chapeau fauve , à lames blanches.

Var. G. Ochroleuchus , Bull, f. R, S, Q. Chapeau et lames fauves.

Var. D. Rosaceus , Bull.f. T, U, Z. Chapeau rose.

Cette espèce ( qui pour- rait bien en renfermer plu- sieurs) a un pédicule plein, charnu , blanc , cylindrique ; un chapeau d’abord convexe , puis un peu concave, à bords irréguliers, marqué de stries à l'insertion des feuillets , qui sont tous d'égale longueur, con-

vexes, très-saillants, et. adhé- rents au pédicule; sa couleur varie du blanc au jaune et au rose , ce qui constitue les varié- tés. Croît solitaire, dans les bois, en été et en automne. Il est extrêmement commun.

18. A. piper Attjs. Bull. Herb. t. 292. Champignon très-gros (ayant jusqu'à dix à onze pouces de diamètre) ; pédicule (que les limas creusent presque tou- jours, épais, plein, d’un jaune terreux , ainsi que le chapeau , qui est un peu concave dans sa vieillesse, sinueux, cannelé, crénelé sur les bords, enduit d’une matière gluante; feuillets en petit nombre , libres , sou- vent bifurques. Croît dans les bois , très-communément. Il a une saveur de poivre très-forte.

( 53 ;

V). A RiFidus. Bull. Herb. t. 26 Pédicule blanc, court, épais, cylindrique, creux dans sa vieillesse; chapeau concave étant vieux , d’un vert terne , à surface farineuse; chair blan- che et connue caseuse; feuillets blancs, épais , peu nombreux, bifurques dans leur moitié ex- terne. Etant vieux il est un peu salé et amer, fade dans sa jeu- nesse. Croît dans les bois secs et arides.

20. A. SANGUINEUS. Bulî. Herb. t. 42 ; agaricus integer , hm.spec. 1640? Pédicule blanc , épais , creux dans sa vieillesse , souvent strié de noir ou de rose ; s’évasant en un chapeau d’un rouge sanguin , concave quand il est vieux, arrondi, à leu il tels épais, fragiles, bi ou trifurqués, blancs et décurrents. Croît dans tous les bois de nos environs eu été, et est très-caus- tique sur la langue ; dangereux.

* Point de volva ; pédicule central ,• feuillets inégaux ; suc laiteux, ordinairement blanc, quelquefois jaune ou rouge, exsudant du chapeau. (Lac tarins , Persoon.)

21. A. Acris. Bull. Herb. t. 538.

Var. B. Agaricus piperatus , Pers. Obs. Myc. 2, p. 4°i Bull. Herb. t. 200.

Celte espèce est blanche, niais ses feuillets sont ou rougeâtres ou jaunâtres; le pédicule est plein , cylindrique , presque aussi épais que long ; le chapeau d'abord convexe et régulier , puis concave .sinueux et un peu onduleux, charnu, est à feuil- lets nombreux inégaux, souvent bifurques et décurrents. Elle croît communément, au prin- temps et en automne, dans les forêts, et a un suc laiteux très- acre ; ce qui n’empêche pas qu’on n'en mange beaucoup cuits sur le gril.

22. A.DYCîttOGAl.US ( à larmes laiteuses). Bull. Herb. t. 584. Cette espèce est absolument blanche et glabre; son suc est insipide; son chapeau, mar- qué de zones grisâtres qui man- quent rarement , est d’abord convexe, puis plane, avec le cintre déprimé , il est porté par un pédicule, gros, court, plein; ses feuillets , inégaux , sont

décurrents. Il croît solitaire dans les bois.

23. A. zonarius. Dec. Fl.fr. 375 ; agaricus lac.tijluus zo- narius, Bull. Herb. t. 104; Vaill. Bol. t. 12, f. 7. Pédicule cl feuillets blancs ; chapeau jaune à bords sinueux, et mar- qué de zones très-distinctes , pa- rallèles à ce bord,. à peau sè- che, comme tomenteuse; feuil- lets inégaux , un peu décur- rents sur le pédicule, qui est presque aussi épais que long , plein et charnu. Il a un suc caustique, et croît très-commu- nément dans les bois ; quelque- lois il ne sort pas de terre , quoiqu’à l'étal parlait.

24. A. THEIOGALUS lait jaune). Bull. Herb. t. 56 7, f. 2 Ce moyen champignon a un pédicule cylindrique , plein , roux fauve; un chapeau d’abord convexe, puis concave, glabre, de couleur fauve, ’zoné; des feuil- lets inégaux, adhérents et dé- currents sur le pédicule, poin- tus; une chair blanche, jau- nissant quand on la brise , ainsi que le lait qui en dé-

C 5

coule. Il croît solitaire dans les bois , à Saint-Germain , etc.

?.â. A. pvhogalus. Bull. Ilerb. t. .5 2g, f. i. Pédicule plein, cylindrique, d'un jaune livide ; chapeau d'abord con- vexe, très -peu concave quand il est vieux , de couleur sem- blable au pédicule , zoné de noir; feuillets nombreux, d’un jaune rougeâtre , inégaux , ad- hérents au pédicule; suc blanc ne jaunissant pas lorsque la plante vieillit. Croît solitaire dans les bois.

26. A. azotîites. Bull. H erb. t. 55g, f. 1, et t. 5(17, f. 3. Champignon moyeu; chapeau arrondi, mais lobé, d'abord con- vexe , puis concave, gris vi- neux, non zoné; feuillets jau- nes, inégaux, droits, très-peu adhérents au pédicule , qui est

Jilein, cylindrique, jaunâtre à a base et blanc au sommet; suc blanc. Croît solitaire dans les bois et les champs.

27. a. necator. Bull. H erb. t. 5?.g, f. 2.

Var. B. Bull. H erb. t. 14. Les leuillets et le pédicule sont roux, comme le chapeau.

Chapeau d’abord convexe , puis concave, d’un jaune rou- geâtre, quelquefois zoné, pe- luché dans sa jeunesse: feuil- lets blancs , inégaux , ceux qui sont entiers formant un bour- relet autour du pédicule, qui est cylindrique, plein et épais. •Suc âcre et caustique. Croît dans les bois, à la fin de l’été. Cette espèce est l’une îles plus nui- sibles; elle produit l’effet de la brûlure. Jamais elle n’est ron- gée des vers.

28. A DELlCTOStlS. 6'chœff.

Fung. j,t. 11 ; Lin. spec. jG4>-

4 )

Pédicule jaune , ferme . épais , plein, nu, long de trois pou- ces ; chapeau un peu déprimé, réfléchi sur les bords, jaune, puis fauve, ou d'un rouge do brique , quelquefois zoné ; feuil- lets plus pâles que le chapeau , inégaux ; à la moindre blessure il en découle une liqueur rouge , douce ; on dit cette espèce bonne à manger, mais il faut s’en défier, ainsi que de tous les agarics laiteux.

29. A. subdulcis. Pers. Syn. 432'.

Var. A. Agaricus dulcis azo- nus , Bull. Il rb. t. 224 , f. A, B.

Var. B. Ag. tiulcis zonatus , Bull. H erb. t. 224, f- C.

Var. C. Rubro castaneus , Dec. Fl. jr. 38* , Ag. atn- p/ioratus. Bull. H erb. t. 567 , f. 1.

Chapeau à centre proémi- nent, devenant concave, à su- perficie sèche , lorsqu’il est par- venu i son accroissement, rou- geâtre, quelquefois zoné ; feuil- lets inégaux , rameux , un peu adhérents au pédicule, qui est cylindrique , glabre , d’abord plein , puis creusé, et de même couleur que le chapeau. Il croît en automne, dans les champs et les bois; il a le suc blanc, doux , et l’odeur du mélilot bleu , d’après M. Dccandolle.

30. A. PLEMBEUS. Bull. Ilerb. t. 282 et 552 , f. 2.

Var. B. A/nanila Æruginea , Lam. Dict. 1 , p. io5.

Gros champignon, à chapeau d’abord convexe, puis presque plane , à surface sèche, et brune ou noirâtre; à feuillets nom- breux , jaunâtres , inégaux décurrenls sur le pédicule , qui est d'un brun jaune , épais d'abord plein, puis creux; son

os -âcre , peu abon- croît dans les bois, en au- ^trSAC, et sc concrète. 11 tomne.

«... int de volva ; pédicule central , nu ou à collier (nas 3i , feuillets mec aux-, se décomposant en eau noirâtre dans /. vieillesse; chapeau membraneux. ( Copiions , Persoon.)

les champignons de celle section ont le sont mous, transparents, fragiles, très- plus quelques jours.

est filiforme, blanc, renflé à la base, lisse ou poilu, fisluleux , et contenant un filet cotonneux. Celte espèce croît sur le fu- mier ; elle est petite et peu con- sistante.

33. A . tACRYMABllNDU.S. Bllll . Ilerb. t. 194, et 520, f. 3. Cha- peau d'abord hémisphérique , puis campanule, et à bords re- pliés en dessus , à surface sèche, jaunâtre ou brune , et coton- neuse ; feuillets couverts d’un tissu aranéeux , et de gouttes multipliées d une eau noirâtre, jaunes, tachetés de noir, iné- gaux , et décurrenls sur le pé- dicule, qui est blanc , pelu- cheux , cylindrique et tistuleux. Croît solitaire sur la terre , pen- dant le printemps, l’automne, à Monteeron, le long de la fo-

blanc

/. somation . Tous cfpeau en éteignoir,

„jces. Ils durent au

fil. A. TYPHOÏDES. Dull. ■lerb. t. it>.

Var. 15. Tuberosa , Bull, t. $8?., f. 2.

Chapeau ovoïde en naissant , puis cylindrique, ayantde quatre à onze pouces d étendue , cou- vert de larges écailles imbri- quées, à bords striés, presque droits; feuillets d’abord roses, presque tous entiers , recou- verts d’une membrane , qui forme , en se détachant , un anneau mobile autour du pédi- cule, qui est cylindrique, sou- vent tubéreux , glabre , d’a- borJ plein, puis fisluleux étant vieux , et contenant un axe cotonneux. Ce champignon , dont le chapeau décroît , se fond et se roule en dessus, avec l’âge , est d’abord d'un sale, puis il devient noirâtre. Il croit dans les bois , les jardins humides, en août et septembre, à Fontainebleau, Versa il les, etc. Son odeur est cadavéreuse quand il se dissout.

32. A. F.P11EMEROÏDES. Bull. Herb. t. 58’’ , f. 1,

Var. A. Glabra. Bull. id. f. A,

I) , F , G.

Var. B. ) Ursula . Bull. f. B,C.

Chapeau d'abord ovoïde, puis plane et déchiré , blanchâtre et strié (sur les bords) , jau- nâtre et lisse au centre; feuil- lets étroits, libres, recouverts d'une membrane, formant un anneau autour du pédicule qui

rét de üenarl , etc.

34. A. riCACED.s. Bull. Herb. t. 206. Chapeau d’abord ovoïde, puis en éteignoir , et enfin plane, à bords déchirés, cou- verts en dessus d’une peau qui , en sc déchirant , reste attachée par place, ce qui contraste avec la couleur du chapeau, qui mon- tre sur les deux faces des feuil- lets bruns , nombreux , iné- gaux , non décurrents sur le pé- dicule , lequel est très-long , blanc, cylindrique, renflé et fisluleux. Cette espèce croît sur les débris putrides des végé- taux , et est très-fugace.

, HoA- C,,NEREÜS. Bull, fferb. 1 . bh- Chapeau transparent , mince , gris cendre , d’abord cylindrique , puis plane , à bords recourbes en dessus , dé- chirés; feuillets inégaux, noni- breux , ponctués, flexueux , et séparés du pédicule, qui est les-long cylindrique, fistu- leux i ude a la base , d’un gris noirâtre, parfois tacheté, et

nSS’T- f* “i16 Pouss'ère qui se détaché facilement. Cette es- pece croit, en août et septem- bre , dans les jardins et les près, parmi les houses de vache.

36. A. TOMENTOSUS. Bull tIerb- t. ,38. Ce petit champi- gnou , tout gris blanc , a le pé- dicule fistuleux , cotonneux , ainsi que le chapeau, qui est cylindrique, puis conique à peau pelucheuse , se détachant et découvrant des feuillets blancs , inégaux, étroits, dis- tincts, et formés de deux lames appliquées. Cette espèce croît en automne sur le terreau des bois et des jardins.

( 56 )

38. A. MICA Ci, h Herb. t. 565. chapi’ Buli campaniforme , puis,mlnce centre proéminent , anc’ i Peluché; à bords striéslV6i Ct

SUS: à femllnio kl 1 des-

, I OU ICI)

sus; a feuillets blancs i.nrd ?1, noirs ensuite, nom", inégaux, formés par la cature d’une membrane; tî!* çule cylindrique , grêle li leux et blanc Toute la sur": du chapeau et des feuillets 0. parsemee de points brillants quon voit à la loupe. Cron par touffe dans les prés , les bois et les jardins, il reparaît trois ou quatre fois par an.

,,3 7; A. atramentarius. Bull.

fterb. t. ,64; Vaill. Bot. t. ,2, \°> "• Chapeau très-mince, et abord globuleux, puis campa- n dorme et allongé, à bords si- nueux , stries , à surface couleur chamois et humide, tacheté de roux vers le sommet; feuil- lets inégaux, formés de lames repliées , d'abord blancs, puis noirs , distincts du pédicule , qui est blanc, glabre, creux, cylindrique , et continu au chapeau. Croît dans les prai- ries humides, par louflês nom- breuses. Bulliarfl est parvenu a taire une bonne encre, pour le lavis, avec son eau ; plu- sieurs champignons de cette section pourraient présenter le meme avantage.

3p A. EX Tl N CTOR IL' S. Bull

He,b- t- 437 . f. I. Pédicule mou, glabre, fistuleux, blanc, un peu épais à la base, continu avec le chapeau, mince ; celui-ci est d abord cylindrique, puis conique, blanc, à sommet jau- natre, a partie moyenne pelu- cheuse, et à bords striés, si- nueux et frangés eu vieillis- sant ; feuillets d’abord blancs , puis noirs et inégaux; ils se déchiquettent à la fin, et il en leste huit ou dix lanières au sommet du pédicule. Croît soli- taire, sur le fumier, pendant lete.

4°- A. G O S S Y FINIS. Bull. Herb. t. 4^5, f. 2. Champignon de moyenne grandeur, à pédicule cylindrique, un peu courbé , et renfle du bas, blanchâtre, fis- tuleux , couvert d’un duvet co- tonneux; à chapeau d’abord ovoï- de, fragile, blanc et coton- neux , puis plane, glabre , et de- venant grisâtre en vieillissant, légèrement strie , à sommet roux; à feuillets blancs, puis noirs , inégaux. Croît en touffe , dans les bois, sur la terre; il ne dure que cinq à six jours.

.

4?. A. DIGITALIFORMIS. Bull. fier b. t. 22 et 52.5 , f. r. Très- petit champignon, à pédicule cylindrique , creux , blanc et glabre , continu au chapeau, qui est mince, fragile, res- semblant à un à coudre , d’abord ovoide , puis campa- nule, blanc ou fauve clair, et marqué sur les bords de stries noirâtres; feuillets blancs ou roux, tachetés de points noirs ,

< inégaux , et bien séparés du pé- dicule, Croît par milliers au pied des vieux troncs , et sur- tout dans les vieux saules creux. Il est très-fugace.

f|2. A. E PH EM ER US. Bull. Herb. t. 542 , f . 1.

Var. B. Agaricus monienta- neus , Bull. Herb. t. 128.

Pédicule linéaire , long de deux à trois pouces , grêle , glabre , fistuleux et blanchâ- tre; chapeau d'un gris jaunâtre, qui n'a quelquefois pas deux lignes de diamètre , glabre , d'abord ovoïde , puis en cloche , enfin étalé, et souvent rompu en cinq ou six lobes, à centre roux, a bords jaunes , et striés de noir ; feuillets inégaux, li- bres , étroits , d’abord blancs , puis noirâtres. Il croît sur les fumiers, et ne dure pas viugl- quatre heures.

43. A. STERCCTRAR1US. Bull. Herb. t. 68 et 542, f. 2. Celui- ci ressemble absolument au précédent, si ce n'esl qu'il est un peu plus grand, qu'il a un pédicule un peu renflé à la base , un chapeau grisâtre et pelu- cheux. Il croit dans les bouses de vache , etc. , et dans le même espace de temps. Il n en est peut-être qu'une variété.

44- A. U YDROP1IORUS. Bull. Herb. t. 558, f. 2. Pédicule fis-

)

tulcux, blanc, glabre, cylin- drique; chapeau fragile, trans- parent, comme dans la plupart des espèces précédentes, roux ait centre, d’abord en cloche, puis relevé et déchiré sur les bords, qui sont grisâtres et striés ; feuil- lets inégaux, étroits, jaunâtres, un peu adhérents. Il se fond en une eau abondante ; et croit en groupes, sur la terre, dans les bois et les jardins.

45. A. DELIQUESCENT. Bull. Herb. t. 437, f. 2 et I. 55S,f. 1. Pédicule creux , cylindrique , blanc, glabre, quelq; efois rayé; chapeau assez gros, d’abord hé- misphérique , puis à bords re- levés, à surface glabre, grise et striée sur les bords, fauve et unie au centre; feuillets nom- breux, inégaux, libres, com- mençant par être blancs ou pourpres , puis devenant noirâ- tres. Croît très-communément, dans les prés, les jardins, les cours, et ordinairement par groupes.

46. A. CONGREGATUS. Btlll. Herb. t. 94. Petit champignon mou , fragile , à pédicule blanc, grêle , cylindrique , un peu courbe, ordinairement fistuleux cl glabre; à chapeau d’abord cam- pa nulé, jaune, numide et gluant, puis évasé , à bords sinueux , obliques , inégaux et échan- crés ; à feuillets d'abord blancs , inégaux, libres et droits, deve- nant noirâtres en vieillissant. Croît en groupes serrés, en été et en automne, dans les bois om- bragés , dans les allées sablées des jardins. Commun.

47. A. F I M 1 PU TRI S. Bull Herb. t. 66. Chapeau d'abord campanule, puis plane, vis- queux et. jaunâtre; lames nom- breuses , d'un gris noirâtre , inc-

( 58 )

gales , (achetées , et adhérentes au pédicule, qui est rectiligne, élancé, tistuleux, long de trois à six pouces , creux , cylindrique et brun , avec une tache noire circulaire au-dessous du cha- peau. Croit en groupes , sur les fumiers , partout ou il y en a de déposés , sur les couches , dans les serres , etc.

48. A. P A PILLI ON A CEU S. Bull, fferb. t. 58 et 56i , f. 2. Pédicule long de trois à cinq pouces , glabre , jaunâtre, creux, portant un chapeau d'abord co- nique, puis en dôme, très-uni, glabre , jaunâtre, à bords fran- gés; feuillets larges, minces, inégaux , d’abord gris , tachetés de points très-noirs, comme les ailes d’un papillon , non adhé- rents au pédicule. Cette espèce est très-fugace, et croît sur les feuilles qui se décomposent , dans les bois et les jardins, sur les couches.

4g. A. titubans. Bull. Herb. t. t\iS , f. 1 . Cette jolie espèce a un chapeau dépourvu de chair, fragile, se rompant lorsqu’on y touche , d’abord eu cloche , puis plane, à centre jaune citron , et a bords blancs et striés de noir; les feuillets sont roux, inégaux, non adhérents au pédicule, qui est long de trois à quatre pouces,

grêle, rectiligne, glabre, ex- cepté à la base, il y a une touffe de poils, cylindrique, fis- tuleux , et d'un blanc jaunâtre. Croît dans les endroits herbeux des bois , parmi les feuilles mortes. Rare. Il dure trois à quatre jours.

5o. A. COPBOPHILLDS. (Ami du fumier.) Bull. Herb. t. 566, f. 3. Petit champignon à chapeau d’un roux légèrement rosé , co- nique , nou strié; feuillets d’un gris roux , et échancrés près le pédicule, qui 'est long de deux

fiouces environ, assez gros , ve- 11, puis glabre, grisâtre, creux, et un peu renflé à la base. Croit sur le fumier, en groupes , dont les pieds sont distincts.

Si. A. buluceos. Bull. Herb. t. 566. f. 2. Chapeau - misphérique , convexe, roux, avec les bords bruns et striés; feuillets larges , inégaux , de couleur cannelle, adhérents au pédicule, qui est creux, blan- châtre, cylindrique, et ordi- nairement hérissé. Croît' de même que le précédent, sur les fumiers, en groupes, dont les pieds sont distincts. Il ressem- ble beaucoup à l’a. coprophillus , mais ces deux espèces ne sont pas si déliquescentes que les cinq ou six précédentes.

«•«** point de 'v ohm : pédicule central, nu ou a collier [nos 56, 63, 65 el 6 6); feuillets noircissant, sans se fondre en une eau noirâtre ; chapeau souvent charnu. (Pralella , Persoon.)

Si. A. striâtes. Bull. Herb. t. 55a , f. 2.

Var. B. Agaricus plicatus , Schœff. Fnng. t. 3i ; Bull. Herb. . 80.

Chapeaud’abord conique, puis convexe, et enfin plane, plissé du centre à la circonférence, roux , jaunâtre ou blanchâ-

tre; feuilleLs inégaux, d’abord blancs , puis bistrés , non adhé- rents au pédicule , qui est grêle , long , fistuleux , cylindrique eL blanc. Croît solitaire , dans les bois , les prés et les jardins.

53. A. CONOOEPH AT.l'S. Bull. Herb. t, 563 , f- J- Chapeau

4

(

ayant depuis doux lignes jus- qu’à un pouce de diamètre d a- Lord ovoïde, puis conique , d'un cris-violet , strié visiblement sur les bords ; feuillets ine- gaux, rouges-bruns, amincis aux extrémités , et non adhérents au pédicule, qui est long de trois a cinq pouces, t rès-gréle , creux, blanc et glabre. Il croit soli- taire, sur la terre,

54. A. VIOLACEO LAMELEA- tus. Dec. F/, fr. 4°î>- l^etto espèce, que je n'ai point encore observée , mais que 1VT. Decan- dollc paraît avoir trouvée abon- damment , puisqu’il n'indique point de localité, se distingue de la précédente , en ce que son pédicule est plus court, son chapeau plus petit, calleux au sommet , arrondi , d'un gris roux ; ses feuillets sont d’un beau violet, inégaux, étroits, nombreux et distincts. Il croît en groupes, sur la terre.

55. A. Aquosus. Bull. Herb. t. 17. Ce champignon a un cha- peau d’un à deux pouces de dia- mètre, plane dans sa maturité, à bords striés , blancs , mêlé de fauve, à chair molle; des teuil- lets inégaux, distants, très- fragiles, non adhérents au pédi- cule , qui est cylindrique, fauve, fistuleux , qui émet dosa base un grand nombre de radicules ra- meuses. Il croit dans les bois ombragés, parmi les mousses.;

56. a. CAMPANUI.ATUS. Bull. Herb. t.55-> , f. 1 .Chapeau eu clo- che parfaite, très-uni, d'un brun roux , à bords sinueux ; à feuillets larges , inégaux, ar- qués , non adhérents au pédi- cule, qui est haut de quatre à cinq pouces, élancé, grêle, cy- lindrique, creux, annulé étant jeune, et d'un roux pâle. Croît

sur la terre , en groupes a pieds distincts.

5-, A. PELLOSPERMVS. Bull. Herb. t. 56i , f. 1. Chapeau ovoïde d'abord, puis plane , à bords quelquefois striés , d'un jaune pale et terne; feuillets d'un violet brunâtre , inégaux , adhérents au pédicule, qui est fistuleux, élancé , grêle . blan- châtre, ordinairement glabre ou un peu hérissé à la base. Il croît dans les forêts, sur les feuilles mortes, en groupes à pieds distincts.

5S. A. SEMI ORB1CÜLARIS. Bull. Herb. t. 422, f. 1. Petit champignon à chapeau ordi- nairement hémisphérique, 'dont la surface est lisse , luisante et jaune , à feuillets nombreux , inégaux , larges , d’abord blancs, grisâtres ou jaunâtres , puis bis- trés , jamais mouchetés , non adhérents au pédicule qui est ferme , cylindrique , jaunâtre et muni d'un canal lisluleux dont l'écorce se détache facilement. Croît solitaire sur les pelouses, le long des chemins. Très-coin- mu n.

5q. A. PULVERULENTES. Bull. Herb. t. 178. Chapeau assez grand, d'abord conique, puis un peu évasé , à surface sèche et d'un jaune fauve ; feuillets jau- nâtres , nombreux , inégaux , couverts d'une quantité prodi- gieuse de poussière rousse, et cachés, étant jeunes, par une membrane qui se déchire en lambeaux le long des bords du chapeau, adhérents à un pé- dicule cylindrique, fistuleux, glabre et continu à la chair du chapeau. Assez commun ; croît sur les souches pouries et or- dinairement en tourte. Il est amer et très-désagréable au goût.

( 6o )

60. A. amarus. Bull. Herb. t. 3o et 562. Cette rare espèce, dont la précédente n’est peut- être qu'une variété, et qu’on trouve à Viucennes et à Villers- Coterets, a un chapeau couvert d’une pellicule sèche; il est d'a- bord hémisphérique, puis plane,

eu charnu , d'un jaune foncé ,

runatre au centre ; les feuillets sont d’un gris vert, inégaux, non adhérents au pédicule qui est cy- lindrique, quelquefois aminci du pieu , fistuleux , jaune , pelu- cheux, un peu tortueux, et porte parfois un anneau noir très- fugace. Croît en touffe sur les vieux troncs des forêts; il est très-amer , et jamais piqué de vers ; il devient dans quelques occasions très-grand.

61. A. NIGRICANS. Bull. Herb. t. 212 et 579, f. 2, Cette espèce remarquable est, en nais- sant, brunâtre avec le pédicule et les feuillets blancs, mais elle de- vient ensuite entière ment noire. Elle a un chapeau d’abord orbi- culaire , puis très-irrégulier , plane lorsqu'il vieillit ; scs feuillets sont très-épais, surtout à la hase , ils ont plus d'une ligne , inégaux , très-grands , non adhérents au pédicule, qui est court, trcs-épais et lisse. Assez commun. Croît solitaire, en automne, dans les bois de haute futaie, dans les terrains secs et dépouillés de végétaux.

62. A. APPENDICULATES.Bull. Herb. t. 392.

Var. B. Aguricus spadiceus. Scliœtf. Fimg. 3, t. 237?

Champignon de consistance aqueuse, à chapeaufauve ou blanc sale, ordinairement strié, d'abord ovoïde, puis convexe, souvent fendu et recoquillé; feuillets nombreux, inégaux, rougeâtres, couverte, étant jeune? , d une

membrane qui reste aux bords du chapeau après s’étre déchirée, non adhérents au pédicule qui est continu à la chair , cylin- drique , fistuleux , blanc et gla- bre. Commun. Croît en été et en automne, en groupes, dan9 les bois et les jardins.

63. A. SPHALEROMORPHtlS. (1 changeant ), Bull. Herb. t. 54o, f. 1. Non. Dec. Syn. 4i5. Sed. Ft.Jr. 4i5. Chapeau d’abord hémisphérique, puis étalé, irré- gulier, d’un jaune blanc ; feuil- lets inégaux, d'abord gris, puis noirâtres , larges , non adhé- rents au pédicule, qui estanuulé, continu a la chair du chapeau , tortueux, â peu près cylindri- que, fistuleux, glabre et blanc. Ce champignon moyen croît sur la terre , solitaire. M. De- candolle s’esl trompé dans l’uu des deux ouvrages cités ; le synopsis me paraît surtout inexact lorsqu’il dit : Lapiellis decurrentibus.

64. A. MELANOSPERMtJS. Bull. Ilerb. t. 54o,f. 2. Non. Dec. Syn. 416; Sed. Fl. fr. 416. Cette espèce se distingue de la précédente àson chapeau mince, régulier , de couleur blanche , légèremenfijaunâtre au centre , Ires-plane; à ses feuillets jau- nâtres , inégaux et décurrents sur le pédicule qui est bulbeux et non fistuleux. Croît de même solitaire sur la terre , dans les lieux ombragés.

65. A. cyaneus. Bull. Herb. t. 170 et 53o , f. 1 . Ce joli cham- pignon a un chapeau d'abord globuleux, d’un bleu azuré, puis en cône évasé et presque entière» ment jaune lorsqu'il se détruit, il surface unie, un peu gluante; ses feuillets sont d’un jaune rpux , inégaux , recouverts ,

étant jeunes , d'une membrane, qui en se détruisant forme le collier, et laisse quelques lam- beaux à la circonférence, un peu adhérents au pédicule qui est continu au chapeau , plein , bleuâtre comme ce dernier , écailleux à la base. Croit, soli- taire, quelquefois trois ou qua- tre ensemble, dans les forêts , sur les troncs d’arbre recouverts de terre.

66. A. edut.is. Bulliard. Champignon de couches ; cham- pignon cultivé, ou comestible.

Var. A. J g ariens arvensis. Scbreff. Futtff. t. 3 io cl 3u ; et Bull. Hcrb. t. 5 1 4 -

Par. B. Agaricus campes- tris Lin. spec, i64> ; Bull. fferb.t. 1 34 -

Chapeau d'abord sphérique , ensuite convexe , lisse et jaune clair, dans l'ag. arvensis, écail- leux et blanc dans 1 ’ag. cam- peslris , épais, ferme; à feuil- lets recouverts d’une membrane qui , eu se déchirant , forme l'anneau autour du pédicule , inégaux, d'abord blancs ou ro- ses, puis noirâtres , non adhé- rents à ce pédicule: celui-ci est continu à la chair du chapeau ,

****** Point devoir a; pédicule

un bourrelet annulaire , qui

Persoon.)

67. A. ANDROSACEUS. Bull.

llerb. t. 64.

Var. B. Pileo Flavido. Bull, t. 56g, f. 3. Chapeau jaunâtre et à côtes de melon.

Cette jolie petite espèce, qui croîtsur les feuilles mortes dans les bois , est toute blanche ; le pédicule est linéaire, élancé, noirâtre ou violet sa hase; le chapeau, qui a deux lignes de diamètre, est ombiliqué, strié, crénelé sur le bord , mince , à

blanc, glabre, cylindrique., plein , épais , ordinairement aminci inférieurement. Croît communément dans les prés et les bois, il vient quel- quefois en groupes; on le cul- tive généralement sur les cou- ches. Dans les variétés A et B, il y en a une sous-variété à feuillets d'abord blancs , qu’on trouve dans les champs, qu’il est prudent de 11e .pas manger, dans la crainte de la confondre avec l'as,' aricus bulbosas , et surtout avec Vagaricus ver- nus , qui lui ressemblent un peu, mais qui s’eu distinguent par un volva persistant à la ra- cine , en ce qu'ils ne peuvent pas se peler , cl qu'ils sont désa- gréables au goût.

On fait une grande consom- mation de ce champignon , le seul (pie l’on souffre vendre dans les marchés de Paris ; aussi ne voit-on jamais, dans cette capi- tale , d’empoisonnement causé par des champignons achetés dans les halles de cette ville. Sa saveur est très-agréable , mais moins pourtant que celle de l’oronge, du bolet comesti- ble, de la coquemelle, etc.

central ; feuillets termines par entoure le pédicule. ( Rot u ta ,

feuillets saillants , tous entiers et se terminant en un anneau circulaire autour du pédicule qui est plein, grêle, lisse et luisant , quelquefois raineux. Il se trouve dans la prairie de Gentilly.

68. A. ST Y lobâtes. Dec. Fl. fr. n" 420> Bull. Hcrb. t. 563, f. K, S, T. Cette petite et singu- lière espèce a un chapeau en cloche, puis plane, orbiculuire :

( )

des feuillets inégaux, élroits, sur les branches d'arbres par un dont les plus longs se terminent empalement en ouverture de comme ceux du précédent , au- trompe ; il est intérieurement tour du pédicule qui est grêle , blanc. Croît en été, sur lus fistulcux , glabre , et s'attache branches tombées.

""'"Point de volaa ni de collier ; pédicule central, Jistuleux ( sauj les nos 77 t 83 et 88) ; feuillets ne noircissant pas ; chapeau sans ombilic. ( Mycena , Persoon.)

69. A. ARUNDINACEUS. Bull. Herb. t. 4o3, f. A. Chapeau jau- nâtre, brun au centre , strié sur les bords ; feuillets fauves , iné- gaux , arqués et distincts du pé- dicule qui est continu au cha- peau , comprimé , fistuleux , épais à la base, laquelle est un

fieu velue. Commun. Croît dans es prés pendant la fleuraison du colchique.

70. A. nigripes. Bull. Herb. t. 344 ct 5iq, f. 2 ; Vaill. Bot. t. ia , f. 8 et 9. Chapeau fauve à centre brun légèrement con- vexe, à surface gluante ; feuil- lets inégaux, jaunâtres, distincts du pédicule qui est continu au chapeau . velouté , iistuleux , quelquefois aminci à la base qui est noire ; cette espèce a le goût d une solution de gomme ara- bique. Croît ordinairement en groupes dans les bois pendant 1 hiver.

71. A. SIBÏROÏBES. Bull. Herb. t. 588. Petit champignon à chapeau très-peu convexe étant jeune, puis plane , d'un roux fauve au centre et grisâtre sur les bords; à feuillets rougeâtres, inégaux, très-peu adhérents au pédicule qui est d'un fauve rou- geâtre , aminci au sommet , continua la chair du chapeau, glabre et fistuleux. Croît soli- taire ou par groupes , à pieds séparés, sur la terre au bord des chemins , sur le bois mort. Ob- servé à Vincennes par M. Go-

defroid , mais jamais sur le bois.

72. A. ALLIACEES. Bull. Herb. t. i58, f. 1, et 824. Champignon moyen à chapeau plane on con- vexe , quelquefois bosselé au centre et sinué sur les bords , blanc ou jaune , puis roussâ- tre, marqué de bandes eu rayons; à feuillets roux, inégaux, peu nombreux , pointus et libres vers le pédicule qui est grêle, plein, long de 4 à 5 pouces, aminci au sommet il est gla- bre et moins coloré, ordinai- rement rougeâtre , gonflé et pu- bescent à la base. Il a une forte odeur d'ail. Croît sur les feuilles de chêne mortes, en automne, dans les bois humides. Fréquent.

7?,. A. VE ît TRI COSU s. Bull. Iierb. t. 411, f. 1. Cette espèce, qui est jaune pâle dans toutes ses parties, est facile à distinguera son pédicule haut de 2 à 4 pouces, fistuleux , glabre, et presque vé- siculcux, renflé à la base et se ter- minant en une racine pivotante; à son chapeau d’abord en cloche, puis convexe, ayant quelquefois les bords sinueux et striés ; à ses feuillets nombreux , iné- gaux et légèrement décurrents au moyen d'un petit crochet oui les termine. Elle croît dans les bois, sur la terre, pendant l'au- tomne et l'été. Assez commune.

74- A. FISTULOSUS. Bulh

Herb. t. 5i8 et t. 563.

/

63

Var A. Commuais . Bull. t. 5i8 , f. C, F, 11, et t. 563, f. 4- Toute la plante est grisâtre.

Var. B. IUiJescens. Bull. t. 5i8, f. E, I, L. Rousse partout.

Var. C. Gracilis. Bull. t. 5i8, f. O, P. Blanchâtre et grêle.

Var. D. Prohjcrus. Bull, t. 5i8 , f. D. Chapeau prolifère.

Ce champignon , qui varie beaucoup de grosseur et de lon- gueur , puisqu'il acquiert quel- quefois six pouces , tandis que d'autres fois il n'en a guère qu'un d'élévation , a un cha- peau d'abord ovoide, puis légè- rement convexe , de couleur blanche , rousse ou grise ; les feuillets sont nombreux, blancs ou gris, très-inégaux, légère- ment adhérents au pédicule qui est cylindrique, glabre, sans stries, à base velue, un peu ren- flée et très-fistuleux , même dans sa jeunesse. 11 croît en groupes sur les troncs enterrés, dans les bois humides. Très- commun.

75. A POLYGItAMMUS. Bull. Herb. t. 3p5. Celte espèce se rapproche beaucoup de la pré- cédente , mais son chapeau est très-noir, d'abord ovoide, puis très-plané et non retrousse en dessus ; son pédicule est bleuâ- tre et rayé, et ses feuillets sont blancs, toujours libres. 11 croit solitaire dans les bois , sur les vieilles souches.

76. A Ftl-OPES. Bull. Herb. t. Hao.

Var. A. Cam/ianulatus. Bull.

id. f. A.

Var. B. Conicus, Bull.îr/.f.jB.

Cette élégante espèce a un chapeau campanule ou coni- que, d'un jaune gris, ayant jusqu’à 10 et 12 lignes de dia- mètre , strié ; des feuillets blancs, inégaux , non adhérents

au pédicule qui est excessive- ment grêle , long de 3 à 8 pou- ces , poilu et un peu renflé à la base , lisse , aminci au som- met , flstuieux et de couleur grise. Elle croît dans les bois quelquefois en touffes parmi les mousses, et est d'autant plus élevée que la mousse est plus grande. Ellea des rapports avec fa précédente. Commune en au- tomne , et dure 6 à 8 jours.

77. A LfNEATUS. Bull. Herb. t. 622, f. 3. Ce petit champi- gnon a un chapeau hémisphé- rique , strié , rayé de lignes noirâtres sur un fond jaune; ses lames sont blanches , adhé- rentes au pédicule qui est con- tinu au chapeau , plein , blanc, un peu poilu à la base , grêle , et cylindrique. 11 croît solitaire en automne parmi la mousse , dans les bois de hêtre.

78. A. foraminueosus. Bull. Herb. I. 4o3 , f . B , C , et 535 , f. 1. Moyen champignon à cha- peau en cloche ou conique , ra- rement aplati , toujours lisse, non strié en dessus , et fauve ainsi que toute la plante ; feuil- lets inégaux , nombreux , non adhérents au pédicule qui est continu au chapeau, grêle, bien droit , légèrement renflé à la base, lisse et flstuieux. Croît en automne , solitaire , au bord des chemins.

7g. A. MET.INOÏDES. Bull. Herbier t. 56o , f. 1 ( toutes les figures , excepté F). Cha- peau d’abord convexe , puis conique et enfin plane , strié , de couleur jaune ocrée ou de coings (d’où lui vient son nom); feuillets inégaux, libres, jaunes rougeâtres , non adhérents au pédicule qui est cylindrique , poilu à la base, ordinairement

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flexueux, fistulcux et d'un roux plus foncé. Croît le plus souvent solitaire , sur le gazon , en au- tomne.

Observation. Dans la planche citée de Bulliard, il y a 4 ligures dechampignons, f. F, sans stries, et à feuillets adhérents, qui ap- partiennent à V Agaricus hy- pnorum , d'après Persoou.

80. A. SQUARROSUS. Bull. HerbA. 535, f. 3. Moyen cham- pignon , à chapeau hémisphé- rique et régulier , puis plane, sinueux, souvent squanimeux sur les bords, comme denté; à feuillets inégaux, décurrcnts sur le pédicule, qui est long, ordinairement renflé et velu à la hase , fisluleux et squam- meux. Toute la plante est fauve, et quelquefois d’un hlanc jau- nâtre. Croît en groupes , sur la terre.

81. A. physaloïdes. Bull. flerb. t. 566. Champignon pe- tit, à chapeau d'abord ovoïde, puis en cloche , et enfin con- cave, arrondi, rougeâtre ou fauve, glabre, sans stries; à feuil- lets roux ou fauves , inégaux , très-larges , décurrents sur le pédicule, qui est glabre, cylin- drique , fistuleux, et de même couleur que le chapeau. Il croît ordinairement solitaire, dans les endroits arides humectés. Commun aux euvirons de Ver- sailles.

82. A.PERPENDICULARIS. Bull. Herb. t. t\ii , f. 2. Cham- pignon grêle, à chapeau d’a- bord convexe, puis un peu dé- primé au centre , de couleur chamois, tout -fait lisse; à feuillets inégaux , d’un blanc légèrement jaune, non adhé- rents au pédicule, qui est long,

ferme, cylindrique, fistuleux, poilu à la base, et terminé par une longue racine pivotante. 11 croît à la fin de l'hiver, dans les bois de haute futaie. Il est fort rare.

83. A. EPIPHÏUÏS, Bull. Herb. t. 56g, f. 2. Chapeau de deux lignes de diamètre , con- vexe, arrondi , très-mince et fragile, blanchâtre ou roux, strié ; feuillets inégaux , étroits, adhérents au pédicule , qui est noirâtre, excessivement grêle, plein cylindrique , haut de deux à quatre pouces. Il croît sur les feuilles et les petites branches , dans les bois , à Montmorency, etc.

84. A. HÜDSONII. Pers. Syn. 3go ; Agaricus pilosus, Huds. Fl. angl. édit. 2 , p. 622 ; Sowerb. Fung. t. 164. Cha- peau convexe , large de deux a trois lignes, blanchâtre, hé- rissé de poils noirâtres assez longs; feuillets blanchâtres, alternativement inégaux , écar- tés, à peine adhérents au pédi- cule , qui est grêle, noirâtre, luisant , hérissé de quelques poils à la base. Il croît, en au- tomne, sur les feuilles mortes de houx. Trouvé par M. Du four.

85. a. ADONts. Bull. Herb. t. 56o, f. 2.

Var. A. Albus. Bull. f. M , N.

Var. B. F laves cens , Bull, f. O.

Var. C. Viridescens , Bull f. P.

Cette jolie pelile espèce a un chapeau en cloche , blanc , jaune ou vert, lisse et mince; les feuillets sont blancs, étroits, inégaux, nombreux, nondécur- reuts sur le pédicule , qui est épais à sa base , aminci au sont-

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siiet , fistuleux , et ordinaire- ment un peu courbé , long d'un à deux pouces, Croît sur la terre , dans la mousse , par groupes , à pieds distincts , et sur les brins de bois mort.

86. A. TE N TA TU LE. Bull. Herb. t. 56o , f. 11. Petit cham- pignon à chapeau d'un jaune rayé de lignes blanchâtres , cam-

fianiformc on conique; à feuil- cts blancs, inégaux , formant un crochet dans le milieu, et se pro- longeant ensuite sur le pédicule, qui est fistuleux, très-grêle, blanc, d un à deux pouces de haut. Le chapeau est comme une tête d’épingle avant son dé- veloppement. Cetteespèce croit par groupes, â pieds distincts, sur les gazons et les mousses.

87, A. n ose us. Pers. Syn. 3p3; A .Jistulosis varietas , Bull. Herb. t. 5 1 8 . f. P. Cette très- petite plante se distingue de la précédente, par son pédicule li- néaire , velu à la hase, tlexueux , et par les feuillets qui sont à pei- neadhérentsau pédicule, aulieu d'être décurrenls. Son chapeau est d’abord hémisphérique , puis plane , et de couleur grise ou rose. 11 croît sur le bois et les feuilles mortes et humides.

88. A. clavus. Lin. spec. 1644 ; Bull. «cri. t. 148, f. 1 , cL t.. 569. Vaill. Bot. t. 1 1 , f. 19 et vo. Cette jolie petite espèce , qui n'a quelquefois que le vo- lume d'un clou d'épingle , a un chapeau d'abord hémisphéri- que, puis convexe, jamais con- cave, et un peu irrégulier , de couleur fauve, rousse ou blan- châtre; elle a les feuillets iné- gaux, blancs, attachés, mais non décurrenls , sur un pédi- cule grêle, nu, plein, cylin- drique, continuait chapeau, et

de couleur blanche ou rousse. Elle croît communément à la fin de l’été, sur les feuilles, les branches mortes , la terre cl la mousse, dans les endroits hu- mides et ombragés.

89. A. cortical ts. Bull. Herb. t. 619, f. 1. Très-petit champignon , à chapeau d’abord hémisphérique, lisse et jaunâ- tre , puis conique , jaune et strié sur les bords; à feuillets blanchâtres , inégaux , décur- rents sur le pédicule, qui est grêle , blanc , courbé, fistuleux , cylindrique, velu à la base, et continu au chapeau. Il croît so- litaire, communément sur les vieilles écorces , surtout sur celles de poirier, et il y en a toujours beaucoup en mémo temps sur l'arbre.

90. A. PUMlLUs. Bull. Herb. t. 260 et 563, f. 3. Cette jolie espèce , qui roit dans, la mousse au pied des arbres, a un cha- peaublanc, dedeuxà trois lignes de diamètre, mince,